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Fiche technique :
Réalisation et scénario : Denys Arcand. Montage : Arthur Tarnowski. Photographie : Claudine Sauvé. Musique : Louis Dufort. Distribution : Jour2fête.

Avec :
Rémy Girard (Jean-Michel), Sophie Lorain (Suzanne), Marie-Mai (Flavie).

Testament

Canada, 2023, 115min.

Réalisation : Denys Arcand

Biographie :

Denys Arcand, né au Québec en 1941, a fait des études d’histoire avant de réaliser des courts métrages essentiellement documentaires à dominante nationaliste. En 1986 il réalise Le déclin de l’Empire américain (prix FIPESCI, Cannes), en 1989 Jésus de Montréal (prix du jury, Cannes), en 2003 Les invasions barbares (prix du scénario Cannes et Oscar) et en 2018 La chute de l’Empire américain.

Résumé :

Jean-Michel Bouchard, un célibataire de 70 ans, vit dans une résidence pour personnes âgées, dirigée par Suzanne Francoeur une directrice quelque peu rigide mais néanmoins attentive. Des assauts de la culture dite moderne vont venir les perturber.

Analyse :

Le film est centré sur Jean-Michel qui a perdu tous ses repères dans la société actuelle et semble n’avoir plus grand chose à attendre de la vie. Il jette un œil critique et amusé sur ses voisins vivant avec lui dans la maison de retraite. Ainsi un couple qui ne boit pas, ne fume pas, mange ‘bio’ et se targue d’exploits sportifs… l’homme meurt brusquement d’un AVC en descendant de vélo ! Sa veuve finira par se gaver de chips et de sucreries.
Malheureusement, sur un mur du salon à musique de la résidence , une fresque représentant l’arrivée de Jacques Cartier au Canada accueilli par des Indiens iroquois fort peu vêtus a été repérée et jugée infâmante par de jeunes membres de la Cancel Culture. Ils s’installent sous des tentes face à la maison de retraite en réclamant la destruction de la fresque au nom du « respect des premières nations » ; pourtant, malgré leurs tresses à l’indienne, aucun de ces jeunes ne fait partie de ces premières nations ! La presse s’en mêle et donc les politiques, aussi ridicules les uns que les autres, qui exigent que la directrice trouve une solution… qui sera de recouvrir la fresque par une peinture blanche. Satisfaits, les manifestants se dirigent alors vers une autre cible, un théâtre qui reprend ‘’La bonne âme de Se-Tchouan’ (Bertold Brecht) : cette fois ils refusent que le rôle principal soit joué par un acteur blanc et non chinois! En parallèle s’esquisse une douce romance entre Jean-Michel et Suzanne, pour rappeler qu’au-delà des conflits en tous genres, l’amour peut encore nous sauver. Peut-on se moquer du wokisme, du féminisme et du politiquement correct dans ce qu’ils ont de plus outrancier, sans être un horrible vieux ringard ? Oui, répond Arcand, 82 ans, et il en donne ici une brillante démonstration.

Jean Wilkowski

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