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Fiche technique :
Réalisation et scénario : Anna Jadowska – Photograhie : Ita Zbroniec-Zajt – Son : Roman Dymni – Musique : Katharina Nuttal – Production France : Blick Productions – Distribution : La vingt-cinquième heure.

Avec :
Dorota Pomykala (Mirka) – Bodgan Koca (Julek) – Adam Bobik (Mariusz).

Une femme sur le toit (Kobieta na dachu)

Pologne, France, Suède, 2023, 95min.

Anna Jadowska est diplômée de l’École de cinéma de Łódź et de la Andrzej Wajda Master School of Directing. En 2003, son film Touch Me décroche le Grand Prix au Festival du film polonais. Elle remporte en 2005 le Prix du Meilleur Premier Film au Festival du film polonais. pour It’s Me, Now. Pendant ses 16 ans de carrière, Anna a tourné 7 films et séries dont le dernier Une femme sur le toit.

Résumé :

Mirka mène une vie irréprochable auprès de son mari et de son fils. Pourtant un matin, quelque chose change qui va l’obliger à reconsidérer sa vie et elle découvre que son besoin d’argent n’est surpassé que par son besoin d’amour.

Analyse :

Le film s’ouvre sur le ciel et des barres d’immeuble dans une lumière blafarde se prolongeant tout au long du film. Le spectateur suit les pieds hésitants d’une femme jusqu’au bord du toit de l’immeuble où elle habite. Dès le début, l’incertitude est établie. Qui est cette femme, Mirka, la soixantaine, dans un état dépressif, invisible pour sa famille et aux yeux de la société. Elle est sage-femme et travaille depuis 35 ans à l’hôpital ou elle est reconnue pour sa compétence, le seul endroit où elle a de la valeur. A cause d’un geste désespéré, sa vie va basculer. L’actrice, Dorota Pomykala, présente dans presque de tous les plans et dont l’interprétation est magistrale, rend à la perfection toute la force, la dignité, la sensualité et la fragilité de cette femme. La réalisatrice Anna Jadowska réussit par la surexposition de la lumière et des sons, par les couleurs, a donné un sens à ce film et un souffle à son actrice. Ce film expose la situation de toute une génération de femmes dans la société polonaise qui semble devoir accepter l’influence sociale sans possibilité d’épanouissement personnel. Mirka passive, parlant peu mais dont le corps réagit, va remettre en question sa vie et son avenir. 

Marie-Christine Griffon

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