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Fiche technique :
Réalisation : Ridley Scott –Scénario : David Scarpa – Musique : Martin Philips – Photographie : Dariusz Wolski Montage : Sam Restivo et Claire Simpson –Distribution : Apple TV, Sony Pictures.

Avec :
Joaquin Phoenix (Napoléon) ; Vanessa Kirby (Joséphine de Beauharnais), Tahar Rahim (Barras).

Napoléon

Etats-Unis d'Amérique, Royaume-Uni, 2023, 105min.

Réalisation : Ridley Scott

Biographie :

Né aux Etats Unis en 1937 et d’origine britannique, formé au Royal College Art de Londres, il s’oriente vers le cinéma. Court métrage avec Boys and Bicycle, puis il exercera les fonctions de chef opérateur, chef décorateur et réalisateur à la BBC. Quelques grands titres témoignent de la diversité des genres : science-fiction avec Alien (1979 !et Blade Runner (1982), policier avec Traquée (1987) et Black Rain (1989). Parmi ses grandes réalisations citons Christophe Colomb en 1992, Le silence des agneaux 1991, La chute du Faucon Noir 2001, Gladiator 2000, Seul sur Mars 2015. Un cinéaste accompli.

Résumé :

Ce n’est pas vraiment une biographie, car la vie de Napoléon est filmée au travers de ses rapports passionnels avec Joséphine, présentée comme le grand amour de sa vie. Cette version devrait être remplacée par une beaucoup plus longue dans quelques mois (250 minutes). Dans cette approche ici plutôt intimiste, Ridley Scott a choisi quelques batailles célèbres (siège de Toulon, Pyramides, Austerlitz, Waterloo) pour compléter le portrait de grand homme.

Analyse :

D’emblée le film, à sa sortie en France, a fait l’objet de critiques acerbes sur de nombreuses « erreurs » historiques (au moins cinq, a-t-on écrit). Il s’agit peut-être d’un malentendu sur l’intention du cinéaste qui a voulu surtout centrer son récit sur l’homme Napoléon, et non sur le génie de la tactique militaire ni globalement sur son intelligence hors norme. Montrer un Napoléon sensible à ses élans du cœur. La prestation de Joaquim Phoenix est à cet égard remarquable : figure impassible et compacte, silencieuse, intimidée certainement devant la grâce et l’intelligence féminine (belle réussite de Vanessa Kirby). Un point de vue qui étonne mais qui est le privilège du créateur, et cela on ne peut pas le lui enlever. Les images sont somptueuses, impressionnantes, par exemple dans l’évocation de la Révolution, ou dans la brillante attaque du Fort de Toulon. Accompagné d’une musique dense, le montage fluide nous fait passer de moments intenses où se joue le destin de la France (la préparation du coup d’Etat) t au destin du couple désemparé par la prise de conscience de son incapacité de procréer. Ce fut la raison du divorce pour « raison d’Etat ». A vrai dire, la partie la plus faible du film est la manière très contestable et de fait très anglo-saxonne, de souligner le nombre de victimes des batailles napoléoniennes (dernière séquence et post générique). Comme un résumé nécrologique à la charge de Napoléon, alors que les ennemis de la France, Angleterre en tête, voulaient gommer la Révolution française avec ses idéaux démocratiques opposés aux régimes autocratiques en place. Cela commence par la citation de début : la misère qui règne en France a conduit à la Révolution française, qui elle-même a engendré davantage de misère. A part cette charge plutôt réchauffée, le film dégage une réelle originalité et même un certain charme romantique et mystique.

Alain Le Goanvic

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