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Fiche technique :

Réalisation :Réalisation : James Gray - Scénario et dialogues : James Gray - Images : Joaquin Baca-Asay - Montage : John Axelrod - Son : Thomas Varga - Décor : Ford Wheeler - Musique : Wojciech Kilar - Production : 2929 Productions – Distribution : Wild Bunch

La nuit nous appartient

Etats-Unis d'Amérique, 2007, 114min.

Réalisation : James Gray

Biographie :

D’une famille originaire de Kiev, James Gray est né en 1969 dans le Queens à New York.
« La nuit nous appartient » (We own the night, titre original) est son troisième long-métrage, après « Little Odessa »(1995), Lyon d’Argent au Festival de Venise, et « The yards » (2000).

Résumé :

New York, fin des années 80. Bobby est le jeune patron d’une boîte de nuit branchée appartenant aux Russes. Après l’explosion du trafic de drogue, la mafia russe étend son influence sur le monde de la nuit. La police new-yorkaise s’organise difficilement dans cette guerre sans merci. Bobby, pour continuer son ascension, cache ses liens avec sa famille, car son père, Burt, et son frère, Joseph sont des membres éminents de cette police…

Analyse :

En guise de générique, des photos en noir et blanc, un reportage sur les activités quotidiennes de la police des années 80. Sur le bras d’un policier, on lit clairement « We own the night », la devise de la NYPD. Le sujet est là : il était une fois une ville en crise, où les vraies valeurs étaient menacées… Et une famille est dans la tourmente !
Le père et ses deux fils : Joseph dans la droite ligne du père, officier de police en passe de le remplacer à la tête de la brigade anti-drogue ; Bobby, l’enfant égaré mais « libre », qui mène sa vie (brillante) dans un monde douteux, apparemment dans l’insouciance. L’histoire capte notre attention…Ce film est un thriller, où l’intrigue repose sur la lutte entre la Loi et le gangstérisme brutal de la mafia russe. Mais le « genre polar » n’est utilisé que pour nous dérouler une histoire qui confine à la tragédie antique. Le bouleversement dans les liens familiaux (l’attentat contre le frère Joseph, l’assassinat du père), va conduire Bobby à rejoindre le camp de la police. Bobby clarifie sa vie, il va perdre la femme qu’il aime. Cette transformation vient de sentiments « éternels », celui de l’amour de la famille, de la reconnaissance de liens indélébiles. Pourtant le couple formé par Bobby et Eva semble pouvoir traverser l’épreuve. D’abord très « glamour » et dans l’apparence, Eva est de fait aux côtés de Bobby : elle est la seule à connaître ses liens familiaux. Mais elle ne pourra pas accepter le ralliement de son compagnon à la police ! Dans le milieu fréquenté par Bobby, apparaît une pseudo figure de père, Buzhayev, le propriétaire de la boîte de nuit et vendeur de fourrures (couverture pour exercer ses activités illicites ). Personnage bonnasse et accueillant, il couvre les agissements du sanguinaire Vadim, son neveu ! Bobby semble comme un fils, reçu comme tel par la « maman » russe. Mais il va devoir s’éloigner de cette « fausse » famille…Cette évolution nous est montrée avec force, sans aucun manichéisme.
Ce film dégage une atmosphère nostalgique, par le choix des couleurs en clair-obscur, et par la musique ample, à peine dramatique. Le plan final de Bobby, un peu étriqué dans ses habits de policier, semble contenir par son regard toute l’ambiguïté de sa nouvelle situation. Beau film d’un cinéaste profond et réfléchi, passionné par « les relations familiales qui sont à la base de tout »(interview dans « Positif »).

Alain Le Goanvic

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