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Fiche technique :
Réalisatrice et scénariste : Selma Vilhunen. Photo : Juice Huhtala. Musique : Sarah Assbring. Montage : Antti Reikko. Distribution : Haut et Court.

 

Avec :
Eero Milonoff (Matias), Alma Poysti (Juulia), Oona Airola (Enni), Pietu Wikström (drag-queen).

Amours à la finlandaise

Finlande, 2024, 121min.

Selma Vilhunen, née en Finlande en 1976, est réalisatrice, scénariste, actrice et productrice. Diplômée de Sciences appliquées à l’université de Turku, elle a d’abord réalisé Pieta, un téléfilm (2007) puis Pony Girls, un documentaire (2008). En 2013, son court Do I Have To Take Care of Everything? est primé au festival d’Aspen (USA) et nominé aux Oscars. Son premier long, Little Wing, a été présenté au festival des Arcs en 2016.

Résumé :

Juulia découvre que son mari la trompe. Sa réaction est de lui proposer de nouvelles règles dans la gestion de leur sexualité.

Analyse :

Décidément les Scandinaves, Suédois et Finlandais n’ont pas fini de nous étonner dans le domaine des relations amoureuses. Déjà, bien avant 1968, ils alimentaient nos fantasmes avec certains films de Bergman, avec Elle n’a dansé qu’un seul été (Arne Mattson, 1951) ou encore L’amour à la suédoise de (Gian Luigi Polidoro,1963). Amours à la finlandaise nous surprend de nouveau…et nous enchante. Juulia, une députée au Parlement, membre du parti Egalitaire, découvre que son mari, Matias, pasteur, avec lequel elle s’entend bien, a une liaison avec une autre femme, Enni. En progressiste, soucieuse de trouver de bonnes solutions pour construire un monde meilleur, Juulia propose à son mari que leur couple pratique le ‘polyamour’, ce que Matias accepte, ainsi qu’Enni. Pour rétablir l’équilibre Juulia va prendre comme amant un drag-queen, déjà en couple avec un Suédois! Ce quintet s’entend très bien, sans cris ni grincements de dents, et va même devenir un sextuor avec la naissance de l’enfant d’Enni et Matias. La concorde règne, la solidarité s’installe sous l’égide d’un livre prônant le polyamour ! Tout cela est joyeux, sans mauvais gout ni trivialité. Cela n’empêche pas les enfants d’être élevés avec rigueur, qui demandent la permission de se lever de table et portent leur assiette et couverts dans le lave-vaisselle. Décidemment nous aurions beaucoup à apprendre des Finlandais ! On suit avec un œil étonné les relations entre tous les personnages et on s’amuse de ces mœurs si éloignées des nôtres. Un petit bijou d’amour et de joie de vivre.

 

Jean Wilkowski

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