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Avec :
Kingsley Ben Adir (Bob Marley), Lashana Lynch (Rita Marley), James Norton (Chris Blackwell).
Reinaldo Marcus Green est un réalisateur, scénariste et producteur américain né à New York en 1981 d’une père afro-américain et d’une mère portoricaine. Après une série de courts métrages, il signe Monsters and Men, Prix spécial du jury à Sundance 1978, puis 3 épisodes de la série Top Boy. En 2020, son deuxième long, Good Joe Bell, est au festival de Toronto. Bob Marley, One Love a été tourné à Londres et à la Jamaïque.
Résumé :
Un biopic sur le plus célèbre chanteur de reggae, qui a connu un succès mondial de son vivant, le Jamaïcain Robert Nesta Marley, dit Bob Marley (1945-1981), auteur, compositeur, interprète et guitariste.
Analyse :
Sur les airs entraînants du reggae, le film se concentre sur les années 1976-1978, avec des flash-back racontant l’enfance et les amours de Bob Marley pour sa future femme Rita; à la fin ce sont des images d’archives qui évoqueront les années 1980-81 et le retour à Kingston de ce musicien célèbre dans le monde entier pour avoir popularisé le reggae et la culture rasta. On est plongé au début dans des années sombres de la Jamaïque, cette île de la Caraïbe qui s’était émancipée du Commonwealth en devenant un Etat indépendant en 1962. En 1976, le jeune musicien (bon casting avec Kingsley Ben Adir), père de famille nombreuse, se cherche, avec ses amis du groupe The Wailers, dans une ambiance de guerre civile et le contexte de la Guerre froide. Ses idées pacifistes à la Gandhi, son admiration pour l’empereur d’Ethiopie Haïlé-Sélassié et sa foi dans la culture philosophico religieuse Rasta – ‘Rastafari est mon berger’ - ainsi que sa popularité grandissante en font un ennemi du pouvoir qui le taxe de communisme. Lui-même se dit révolutionnaire, il chante ‘Bats-toi pour tes droits’, et, dans sa chanson War, il souhaite que la couleur de la peau et la race ne soient plus discriminantes. Il fait aussi ’le rêve d’une paix durable », ‘d’une moralité internationale’, dit : ‘Unissez-vous’, ‘aimez vous’. Il s’exile à Londres après avoir échappé à un attentat, continuant à composer musique et textes, tout en lisant La Bible, il veut ‘ne pas séparer religion et musique’. Malgré une santé précaire, il donne des concerts dans le monde entier, en 1977 à Paris. Son album Exodus rencontre un succès retentissant. A Kingston, on finit par le supplier de rentrer à la Jamaïque pour y apporter de l’apaisement. A son arrivée une foule immense l’accueillera. Il mourra d’un cancer en 1981, à 36 ans. Le récit est émaillé de flash-back, un peu insistants, qui évoquent le traumatisme du petit garçon que son père, un Américain blanc, n’a jamais voulu reconnaître.
Un film musical très agréable où l’on y apprend de toute une culture qui plonge ses racines dans l’Afrique et s’est enrichie de différents apports.
Françoise Wilkowski-Dehove
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