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Avec :
Valeria Bruni-Tedeschi (Anna), Yona Rosenkier (Ori), Jackie Berroyer (Laszo).
Yossi Aviram est né en 1971 à Jérusalem où il a fait ses études cinématographiques. Il a commencé sa carrière au cinéma comme directeur de la photographie et réalisateur de documentaires avant de participer au scénario de Under hte Same Sun (2013, Sameh Zoabi). Son premier long métrage, La Dune (2014) a été sélectionné dans plusieurs festivals internationaux.
Résumé :
Anna, une Ă©crivaine française, part Ă Tel-Aviv assister au procès d’un criminel nazi. Son père doit y comparaĂ®tre comme tĂ©moin. Elle fait la rencontre troublante de Ori.
Analyse :
Ce second film de l’IsraĂ«lien Yossi Aviram est une rĂ©flexion Ă plusieurs niveaux sur la mĂ©moire. Le premier est d’ordre historique et concerne les souvenirs douloureux des rescapĂ©s de la guerre. « Qu'est-ce qu'il y a Ă raconter… Il n'y a rien Ă raconter », balbutie Laszlo alors que sa fille, Anna, aimerait tant savoir ce qu'il a vĂ©cu, enfant, pendant la Shoah. An mĂŞme niveau, la mère de Ori est, elle aussi, citĂ©e comme tĂ©moin au procès de leur bourreau nazi dans la Hongrie de 1944. Elle se souvient bien des atrocitĂ©s de l’Ă©poque. Les Ă©changes rugueux entre l’avocat de la dĂ©fense et la mère d’Ori crèvent un mur d’indiffĂ©rence polie des autres parties et intriguent le spectateur. Sur un autre plan, il y a l’attitude de la petite fille de l’accusĂ© qui dĂ©couvre que son grand père, devenu capitaine de l’armĂ©e israĂ©lienne pendant la guerre des 6 jours en 1967, fut un bourreau nazi. Mais surtout il y a la relation entre Anna et Ori. Ceux-ci se sont-ils rencontrĂ©s 20 ans auparavant Ă l’enterrement de Primo Levi Ă Turin et ont-ils vĂ©cu une histoire d’amour comme le prĂ©tend Ori ou est-ce une histoire inventĂ©e tirĂ©e des livres Ă©crits par Anna comme celle-ci le pense ? Une longue Ă©chappĂ©e en camionnette dans le dĂ©sert du NĂ©guev leur permettra d’avancer l’un vers l’autre. Les scènes dans le dĂ©sert sont d’une saisissante beautĂ© et on admire le travail du photographe. L’enchevĂŞtrement des trois rĂ©cits comme la complexitĂ© des rapports entre les personnages nous captivent d’un bout Ă l’autre du film et la fin, très ouverte, nous interroge sur la mĂ©moire et la vĂ©ritĂ© des faits.
Jean Wilkowski
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