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Fiche technique :
RĂ©alisation : Yossi Aviram. ScĂ©nario : Yossi Aviram et Valeria Bruni-Tedeschi. Photographie : Damien Dufresne. Montage : Thomas Marchand. Distribution : Les films du Losange.

Avec :
Valeria Bruni-Tedeschi (Anna), Yona Rosenkier (Ori), Jackie Berroyer (Laszo).

Il n’y a pas d’ombre dans le désert

France, Israël, 2024, 101min.

RĂ©alisation : Yossi Aviram

Biographie :

Yossi Aviram est nĂ© en 1971 Ă  JĂ©rusalem oĂą il a fait ses Ă©tudes cinĂ©matographiques. Il a commencĂ© sa carrière au cinĂ©ma comme directeur de la photographie et rĂ©alisateur de documentaires avant de participer au scĂ©nario de Under hte Same Sun (2013, Sameh Zoabi). Son premier long mĂ©trage, La Dune (2014) a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© dans plusieurs festivals internationaux.

Résumé :

Anna, une Ă©crivaine française, part Ă  Tel-Aviv assister au procès d’un criminel nazi. Son père doit y comparaĂ®tre comme tĂ©moin. Elle fait la rencontre troublante de Ori.

Analyse :

Ce second film de l’IsraĂ«lien Yossi Aviram est une rĂ©flexion Ă  plusieurs niveaux sur la mĂ©moire. Le premier est d’ordre historique et concerne les souvenirs douloureux des rescapĂ©s de la guerre. « Qu'est-ce qu'il y a Ă  raconter… Il n'y a rien Ă  raconter », balbutie Laszlo alors que sa fille, Anna, aimerait tant savoir ce qu'il a vĂ©cu, enfant, pendant la Shoah. An mĂŞme niveau, la mère de Ori est, elle aussi, citĂ©e comme tĂ©moin au procès de leur bourreau nazi dans la Hongrie de 1944. Elle se souvient bien des atrocitĂ©s de l’Ă©poque. Les Ă©changes rugueux entre l’avocat de la dĂ©fense et la mère d’Ori crèvent un mur d’indiffĂ©rence polie des autres parties et intriguent le spectateur. Sur un autre plan, il y a l’attitude de la petite fille de l’accusĂ© qui dĂ©couvre que son grand père, devenu capitaine de l’armĂ©e israĂ©lienne pendant la guerre des 6 jours en 1967, fut un bourreau nazi. Mais surtout il y a la relation entre Anna et Ori. Ceux-ci se sont-ils rencontrĂ©s 20 ans auparavant Ă  l’enterrement de Primo Levi Ă  Turin et ont-ils vĂ©cu une histoire d’amour comme le prĂ©tend Ori ou est-ce une histoire inventĂ©e tirĂ©e des livres Ă©crits par Anna comme celle-ci le pense ? Une longue Ă©chappĂ©e en camionnette dans le dĂ©sert du NĂ©guev leur permettra d’avancer l’un vers l’autre. Les scènes dans le dĂ©sert sont d’une saisissante beautĂ© et on admire le travail du photographe. L’enchevĂŞtrement des trois rĂ©cits comme la complexitĂ© des rapports entre les personnages nous captivent d’un bout Ă  l’autre du film et la fin, très ouverte, nous interroge sur la mĂ©moire et la vĂ©ritĂ© des faits.

Jean Wilkowski

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