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Réalisation et scénario : Sean Baker – Direction Photo : Drew Daniels – Montage : Sean Baker – Chef costumier : Jocelyn Pierce – Directeur artistique : Ryan Fitzgerald – Distribution (France) : Le Pacte.
Avec :
Mikey Madison (Anora), Mark Eydelshteyn (Ivan), Yuri Borisov (Igor), Karren Karagulian (Toros).
Sean Baker, né en 1971, diplômé de NYU, réalise son premier film en 2000, Four Letter Words, le second sera un documentaire. Le succès viendra avec Tangerine, qui relate la traversée de deux prostituées afro-américaines à la recherche d’une rivale. Difficile de qualifier ses films, plutôt baroques et d’ailleurs peu connus en France. La Palme cannoise donne à Anora la notoriété internationale.
Résumé :
Une jeune femme, prostituée dans un salon de strip-tease new-yorkais, rencontre un jeune Russe excentrique, genre fils à papa plein de fric, vivant dans un appartement luxueux. Celui-ci, qui paye bien Anora, en fait son ‘escort’ préférée. Mais la famille russe décide d’intervenir quand elle apprend qu’Ivan s’est marié à Las Vegas…
Analyse :
Au vu des réactions de la presse et du public, cette Palme d’Or a de quoi surprendre : la plongée dans un monde interlope, pourri par l’argent ; des personnages excentriques et falots ; des Russes un peu rustres, en dépit de leur éducation familiale, qui prennent un avion privé comme un utilise un taxi. On craint à tout moment le pire quand ses parents débarquent pour corriger l’incorrigible Ivan. En fin de compte, l’ordre de sa famille sera rétabli par l’annulation du mariage de Las Vegas et le sale gosse est ramené au bercail. Ce monde picaresque originaire de l’est, finit par nous faire sourire et même rire ! ce n’est pas souvent le cas à Cannes, dixit un historien du festival (qui remonte à Mash, film de 1970 réalisé par Robert Altman). En fait, de la longue (un peu trop?) séquence dans la boîte de nuit se dégage peu à peu le portrait d’Anora, qui se fait appeler Ani. Elle se révèle peu à peu, malgré son côté futile, une femme qui va résister face à la brutalité et la grossièreté. Elle reste indomptable face à la mère d’Yvan implacable, bourgeoise à souhait. En réalité, c’est la confession d’Yvan, qui déclare qu’il voulait « se payer une Escort « et non une femme pour la vie », qui va tout changer pour Anora et lui ouvrir les yeux ! Igor, homme de main de la bande, se révèle un être au coeur tendre et respectueux, et arrivera à la séduire. A la fin du film elle parvient à nous émouvoir, car elle a perdu son rêve d’entrer dans une vraie famille ; toutefois grâce à Igor, elle récupère la bague de mariage et les 10.000 $ promis par Yvan, mais elle reste dans sa condition misérable, d’où ses larmes. Film original dont on peut douter de la pertinence de l'analyse.
Alain Le Goanvic
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