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Fiche technique :

Réalisation Elia Suleiman - Scénario et dialogues : Elia Suleiman - Photo : Marc-André Batigne - Montage : Véronique Lange - Son : Pierre Mertens, Christian Monheim

Avec :

Zlia Suleiman, Saleh Bakri, Leila Muammar, Yasmine Haj Elia Suleiman est né en 1960 à Nazareth. Après quelques courts métrages et documentaires il se fera surtout connaître avec son premier long métrage "Intervention divine" en 2002. La situation des palestiniens en Israël et dans les territoires occupés est au centre de son oeuvre. De la création de l’Etat d’Israël en 1948 à nos jours, au travers de l’histoire de Fuad, un homme membre de la résistance palestinienne, se dessine la quête d’identité de son fils. La réalité de ce bouleversement politique amène Elia Suleiman, acteur dans son propre film, à se poser une question : est-ce lui qui porte la Palestine là où il va, ou bien la Palestine qui s’étend au reste du monde ? On connaît le goût d’Elia Suleiman pour les images symboliques et ce film nous en fournira un certain nombre, par exemple cette tentative de saut à la perche par dessus le mur construit entre Israël et les territoires occupés. Dès la séquence introductive nous entrons dans le propos : "où sommes-nous ?", "je suis perdu", "je ne reconnais plus rien", répète à plusieurs reprises le chauffeur de taxi juif conduisant le réalisateur chez lui sous une pluie diluvienne. C’est ce sentiment qui va se développer tout au long des quatre chapitres au cours desquels nous verrons la famille Suleiman (des palestiniens de Nazareth), perdre peu à peu son identité et ses repères. Elia Suleiman procède de manière distanciée, y compris pour les événements tragiques de 1948 : nous sommes dans l’anti Tarantino.... Ce sont ensuite des petits "tableaux" qui s’organisent autour de la vie d’écoliers palestiniens, de la pêche de nuit en bord de mer bien loin de Nazareth, des cadeaux de nourriture entre voisins, de la folie qui s’empare de certains d’entre eux ne supportant plus leur univers borné. Mais jamais de dramatisation.... La bande son est très travaillée avec l’irruption fréquente de musiques ou de chansons arabes, sûrement emblématiques. On peut regretter tout de même qu’après avoir pris le parti d’une sorte de récit historique, à propos des événements de 1948, Elia Suleiman rétrécisse son propos à une chronique familiale beaucoup plus étroite. Il est vrai que ce film est réalisé juste après la mort de sa mère, en 2008, ce qui le marque du sceau du deuil. (Maguy Chailley)

Le temps qu'il reste

France, Palestine, 2009, 105min.

Réalisation : Elia Suleiman

Biographie :

an, Saleh Bakri, Leila Muammar, Yasmine Haj Elia Suleiman est né en 1960 à Nazareth. Après quelques courts métrages et documentaires il se fera surtout connaître avec son premier long métrage "Intervention divine" en 2002. La situation des palestiniens en Israël et dans les territoires occupés est au centre de son oeuvre.

Résumé :

De la création de l’Etat d’Israël en 1948 à nos jours, au travers de l’histoire de Fuad, un homme membre de la résistance palestinienne, se dessine la quête d’identité de son fils. La réalité de ce bouleversement politique amène Elia Suleiman, acteur dans son propre film, à se poser une question : est-ce lui qui porte la Palestine là où il va, ou bien la Palestine qui s’étend au reste du monde ?

Analyse :

On connaît le goût d’Elia Suleiman pour les images symboliques et ce film nous en fournira un certain nombre, par exemple cette tentative de saut à la perche par dessus le mur construit entre Israël et les territoires occupés. Dès la séquence introductive nous entrons dans le propos : "où sommes-nous ?", "je suis perdu", "je ne reconnais plus rien", répète à plusieurs reprises le chauffeur de taxi juif conduisant le réalisateur chez lui sous une pluie diluvienne. C’est ce sentiment qui va se développer tout au long des quatre chapitres au cours desquels nous verrons la famille Suleiman (des palestiniens de Nazareth), perdre peu à peu son identité et ses repères. Elia Suleiman procède de manière distanciée, y compris pour les événements tragiques de 1948 : nous sommes dans l’anti Tarantino.... Ce sont ensuite des petits "tableaux" qui s’organisent autour de la vie d’écoliers palestiniens, de la pêche de nuit en bord de mer bien loin de Nazareth, des cadeaux de nourriture entre voisins, de la folie qui s’empare de certains d’entre eux ne supportant plus leur univers borné. Mais jamais de dramatisation.... La bande son est très travaillée avec l’irruption fréquente de musiques ou de chansons arabes, sûrement emblématiques. On peut regretter tout de même qu’après avoir pris le parti d’une sorte de récit historique, à propos des événements de 1948, Elia Suleiman rétrécisse son propos à une chronique familiale beaucoup plus étroite. Il est vrai que ce film est réalisé juste après la mort de sa mère, en 2008, ce qui le marque du sceau du deuil.

Maguy Chailley

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