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Fiche technique :

Réalisation Haim Tabakman - Scénario et dialogues : Meray Doster - Production : PIMPA PRODUCTIONS

Avec :

Zohar Strauss (Aaron) - Ran Danker ( Ezri) - Ravit (Tinkerbell) - Rozen (Rivka) - Tzahi Grad (Rabbi Vaisben) Haim Tabakman est né en Israël en 1975. Après des études d'ingénieur à l'université de Beer-Sheva, il entre au département Réalisation et Télévision de l'université de Tel-Aviv. Il réalise deux court-métrages ("August" et "Free Loaders") qui seront présentés à Cannes en 2003 et 2004 dans la sélection Cinéfondation. Il signe ici son premier long métrage, présenté à Cannes en 2009 dans la sélection "Un certain regard".Aaron, un respectable boucher de la communauté juive ultra-orthodoxe de Jérusalem, est marié à Rivka. Il est un père dévoué pour ses cinq enfants. Après la mort de son père, Aaron est à la recherche d’un assistant pour le remplacer. Un jour, un jeune étudiant nommé Ezri entre dans la boucherie par hasard. Les deux hommes se lient d’amitié. Le lendemain, Aaron découvre que Ezri passé la nuit sur un banc dans la rue. Aaron prend pitié de Ezri et décide d’être son patron.ACe film nous semble à la fois très proche et très lointain. Très proche en ce que la situation d’Aaron, le boucher, peut se rencontrer tout autour de nous : un homme marié et père de famille se découvre une attirance très forte pour quelqu’un d’autre que sa femme. Après quelque résistance il suit son désir mais se sent vite en porte à faux par rapport à sa famille et son milieu de vie. Il est vrai qu’ici, l’objet du désir est un autre homme ce qui n’est sans doute pas le cas le plus courant ni le plus facile dans ce genre d’aventure. Très lointain parce que tout ceci se déroule à Jérusalem dans un quartier de juifs ultra-orthodoxes où le poids de la religion et la pression du groupe sont extrêmement forts. Il faut sans doute beaucoup d’audace au réalisateur pour situer dans cet univers là une histoire de relation homosexuelle. Et cette histoire est scandée par des séances de prière à la synagogue, des discussions religieuses sur les textes sacrés, des références au pur et à l’impur, toutes scènes nous paraissant aux antipodes de nos mentalités actuelles "modernes" et "laïques". Mais ce que vit Aaron est en fait universel : le conflit entre le désir et la loi, entre sa soif de vie et son respect de la règle.... Deux scènes se font le pendant pour illustrer ce conflit. La première nous montre Aaron et Ezri se retrouvant en pleine nature pour un bain rituel qui va préluder à leur relation amoureuse. Ici, détente et joie. La deuxième au cours de laquelle Aaron se livre à nouveau à ce bain rituel mais, tout seul cette fois, et disparaît sous l’eau, n’apercevant pour lui aucune possibilité d’échapper à la réprobation de son groupe ni aucune possibilité de le quitter. En dehors de ces scènes dans la nature tout le film se déroule comme un huis-clos, borné par les rues étroites de la vieille ville, ou les murs de la boucherie, manifestant l'enfermement dans lequel se trouve Aaron, alors qu'avec Ezri il déclarait "vivre... enfin".(Maguy Chailley)

Tu n'aimeras point

2009, 90min.

Réalisation : Haim Tabakman

Biographie :

ss (Aaron) - Ran Danker ( Ezri) - Ravit (Tinkerbell) - Rozen (Rivka) - Tzahi Grad (Rabbi Vaisben) Haim Tabakman est né en Israël en 1975. Après des études d'ingénieur à l'université de Beer-Sheva, il entre au département Réalisation et Télévision de l'université de Tel-Aviv. Il réalise deux court-métrages ("August" et "Free Loaders") qui seront présentés à Cannes en 2003 et 2004 dans la sélection Cinéfondation. Il signe ici son premier long métrage, présenté à Cannes en 2009 dans la sélection "Un certain regard".

Résumé :

Aaron, un respectable boucher de la communauté juive ultra-orthodoxe de Jérusalem, est marié à Rivka. Il est un père dévoué pour ses cinq enfants. Après la mort de son père, Aaron est à la recherche d’un assistant pour le remplacer. Un jour, un jeune étudiant nommé Ezri entre dans la boucherie par hasard. Les deux hommes se lient d’amitié. Le lendemain, Aaron découvre que Ezri passé la nuit sur un banc dans la rue. Aaron prend pitié de Ezri et décide d’être son patron.

Analyse :

ACe film nous semble à la fois très proche et très lointain. Très proche en ce que la situation d’Aaron, le boucher, peut se rencontrer tout autour de nous : un homme marié et père de famille se découvre une attirance très forte pour quelqu’un d’autre que sa femme. Après quelque résistance il suit son désir mais se sent vite en porte à faux par rapport à sa famille et son milieu de vie. Il est vrai qu’ici, l’objet du désir est un autre homme ce qui n’est sans doute pas le cas le plus courant ni le plus facile dans ce genre d’aventure. Très lointain parce que tout ceci se déroule à Jérusalem dans un quartier de juifs ultra-orthodoxes où le poids de la religion et la pression du groupe sont extrêmement forts. Il faut sans doute beaucoup d’audace au réalisateur pour situer dans cet univers là une histoire de relation homosexuelle. Et cette histoire est scandée par des séances de prière à la synagogue, des discussions religieuses sur les textes sacrés, des références au pur et à l’impur, toutes scènes nous paraissant aux antipodes de nos mentalités actuelles "modernes" et "laïques". Mais ce que vit Aaron est en fait universel : le conflit entre le désir et la loi, entre sa soif de vie et son respect de la règle.... Deux scènes se font le pendant pour illustrer ce conflit. La première nous montre Aaron et Ezri se retrouvant en pleine nature pour un bain rituel qui va préluder à leur relation amoureuse. Ici, détente et joie. La deuxième au cours de laquelle Aaron se livre à nouveau à ce bain rituel mais, tout seul cette fois, et disparaît sous l’eau, n’apercevant pour lui aucune possibilité d’échapper à la réprobation de son groupe ni aucune possibilité de le quitter. En dehors de ces scènes dans la nature tout le film se déroule comme un huis-clos, borné par les rues étroites de la vieille ville, ou les murs de la boucherie, manifestant l'enfermement dans lequel se trouve Aaron, alors qu'avec Ezri il déclarait "vivre... enfin".

Maguy Chailley

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