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Fiche technique :
Réalisateur : David Oelhoffen, Scénario : David Oelhoffen, d’après l’œuvre de Sorj Chalandon. Photographie : Guillaume Deffontaine. Montage : Sandie Bompar. Distribution : Le Pacte.


Avec :
Laurent Lafitte (Georges), Simon Abkarian (Marwan), Manal Issa (Imane).

Le Quatrième mur

France, 2024, 116min.

Réalisation : David Oelhoffen

Biographie :

David Oelhoffen, né en 1968, a d’abord réalisé des courts métrages avant de présenter son premier long métrage, Nos retrouvailles (2006) à la Semaine de la critique (Cannes, 2007). Suivront Loin des hommes (Mostra de Venise, 2014, sur la guerre d’ Algérie), Frères ennemis (2018, Mostra de Venise aussi). Les derniers hommes (coup de force japonais en Indochine en 1945) était au festival de Deauville en 2023.

Résumé :

Liban, pendant la guerre civile, 1982. Pour respecter la promesse faite à un vieil ami, Georges se rend à Beyrouth pour monter Antigone de Jean Anouilh. Georges est guidé par Marwan, qui est druze. Mais la reprise des combats après une accalmie remet bientôt tout en question.

Analyse :

Après avoir évoqué les guerres en Algérie et en Indochine dans deux films précédents, David Oelhoffen s’attaque à une autre guerre très compliquée, celle du Liban (1975-1990). Dans ce malheureux Liban où, comme le dit Marwan, ‘le Liban tire sur le Liban’, il y a 17 confessions religieuses (4 musulmanes,12 chrétiennes, 1 druze) où toutes ont leur territoire, leur milice, leur laisser-passer, leurs amis et leurs ennemis, parfois interchangeables. Georges arrive avec un projet ‘œcuménique’ de théâtre, sans rien connaître ni du Liban, ni de la guerre, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il va s’efforcer de détruire le ‘quatrième mur’, ce mur imaginaire qui, au théâtre, sépare le public de la scène, contribuant à l'illusion de la fiction face au réel. Il lui faut alors parvenir successivement à convaincre les autorités maronites, sunnites, chiites, palestiniennes et druzes d’autoriser les acteurs appartenant à leurs communautés à participer à la création d’Antigone. Interprétant ce Georges au regard mélancolique, qui essaie de déplacer des montagnes, Laurent Laffitte est spécialement convaincant. Il va finir par tomber amoureux de la belle Imane, Palestinienne. Peut-être aurait-il réussi à monter la pièce? Le scénario mêle réalité et fiction. Or on est en 1982 et l’armée israélienne envahit le Liban. Le théâtre où la troupe répétait est détruit. Suivront les massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila par les milices libanaises chrétiennes, sous l’œil indifférent des Israéliens, et la fin du rêve de Georges. Ce dernier reviendra un an plus tard et sera alors confronté aux chars syriens.

Ce film évoque très bien cette triste période de la guerre au Liban et montre bien la complexité de problèmes toujours actuels.

Jean Wilkowski

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