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Avec :
Kate Winslet (Lee Miller), Andy Samberg (David Sherman), Alexander Skarsgard (Roland Penrose), Marion Cotillard (Solange d’Ayen), Vincent Colombe (Paul Eluard).
Ellen Kuras, née en 1959 dans le New jersey (USA) est une directrice de la photographie et réalisatrice américaine. Elle a été chef op de nombreux films comme Public Speaking de Martin Scorsese et réalisatrice de série comme ozark et Umbrella Academy. Lee Miller est son premier long métrage.
Résumé :
Biopic sur la photographe Lee Miller (1907 aux USA-1977 au Royaume-Uni), modèle pour le magazine Vogue, muse de Man Ray et égérie du surréalisme puis photographe à la fin des années 1930 et photographe de guerre. Dès 1942 elle photographie le Blitz. En avril 1945 elle découvre les camps de Buchenwald et de Dachau et ses clichés seront parmi les premiers à révéler l’horreur des camps de concentration .
Analyse :
S’appuyant sur les écrits du fils de Lee Miller, Antony Penrose, le film se concentre sur les activités de photographe de l’Américaine, qui eut plusieurs vies. Incarnée magistralement par Kate Winslet, dans une belle reconstitution de l’époque de la Seconde guerre mondiale, Lee Miller apparaît d’abord comme membre d’un petit cercle d’artistes qu’on voit en 1938, réunis, insouciants et libres, pour un déjeuner à Mougins : Paul Eluard et Nush, Man Ray, etc. Inconscients de ce qui se prépare, ils dansent joyeusement devant un écran où passent des images de propagande la réalisatrice allemande Leni Riefenstahl sur Hitler : une scène subtile, très réussie. Passionnée et pleine d’audace, Lee Miller, que l’on voit fumer constamment, se bat pendant la guerre pour avoir les mêmes droits que ses collègues masculins. Elle capte les civils londoniens sous le Blitz en 1940-41, et après le débarquement en Normandie, assiste en 1944 à la libération de Saint-Malo. Outre les photos prises à Buchenwald et Dachau, souvent présentées dans les expositions, ou celles des femmes tondues à la Libération, l’un de ses clichés célèbres la montre dans la baignoire de Hitler à Munich (après son suicide), une photo prise à sa demande par son ami et photographe de Life, David Scherman. Le film s’articule autour de divers moments d’une interview de Lee par un journaliste, ce qui est moins réussi. Mais cette évocation de la Deuxième guerre mondiale sous un angle féministe est captivante.
Françoise Wilkowski-Dehove
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