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Fiche technique :
Réalisation : Sophie Deraspe – scénario : Sophie Deraspe, Mathyas Lefebure – directeur de la photographie : Vincent Gonneville – montage : Stéphane Lafleur – musique originale : Philippe Brault – son : Stephen de Oliveira, Olivier Calvert, Hans Laîtres – production : Micro_scope, Avenue B Productions – distribution : Pyramide Distribution.

Avec :
Félix-Antoine Duval (Mathyas) – Solène Rigot (Elise) – Guilaine Londez (Cécile Espriroux) – Michel Benizri (Ahmed) – David Alaya (Dudu).

Bergers

Canada, France, 2025, 113min.

Réalisation : Sophie Deraspe

Biographie :

Sophie Deraspe, née en 1973 à Rivière-du-loup au Québec a réalisé son premier long métrage, Rechercher Victor Pellerin, en 2006. Suivront Les signes vitaux en 2009, Les loups en 2015 (prix Fipresci à Turin) et Antigone en 2019. Elle a aussi réalisé un documentaire, Le profil Amina (2015) et deux séries, Bête noire (2021) et Motel Paradis (2022).

Résumé :

Mathyas, un publicitaire québécois, en recherche d'un sens à sa vie, décide de quitter son emploi pour devenir berger en Provence. Apprendre le métier de berger dont il ne connaît rien s'avère difficile pour lui. Sa rencontre avec Elise, une fonctionnaire qui a quitté, elle aussi, son emploi, l'aide à traverser les épreuves de la montagne.

Analyse :

Librement inspiré du roman autobiographique de Mathyas Lefebure, D’où viens-tu, berger ?, le film s’intéresse à un phénomène assez fréquent aujourd’hui : des jeunes trentenaires, diplômés, qui ont un travail bien rémunéré dans la finance ou dans le marketing, plaquent tout pour redonner du sens à leur vie en devenant boulanger, artisan ou cultivateur. Mathyas quitte brusquement l’agence de publicité où il travaille à Montréal et rejoint la France pour être berger. Au début du film, on le découvre en Provence, à Arles, où il cherche à se faire embaucher dans les mas voisins. Ses premières tentatives se soldent par des échecs mais il apprend le métier et il rencontre une jeune fonctionnaire, Élise, qui se pose elle aussi des questions sur l’intérêt de son travail et décide de le quitter. Ensemble, ils vont être embauchés pour emmener un troupeau de plus de 800 brebis dans les alpages. Après un moment en Provence, le film nous emmène dans les Alpes après un long voyage en transhumance, ce voyage ancestral des moutons et des hommes qui permettait aux bêtes d’aller brouter l’herbe verte de la montagne au cœur de l’été, ce voyage qui rythmait les saisons des pays traversés et qui ne se pratique plus beaucoup aujourd’hui, en tout cas à pied. Une image très symbolique du film montre d’ailleurs le troupeau traverser lentement un pont au-dessus d’une autoroute. Bien sûr, dans la montagne, tout ne sera pas idyllique et nos deux apprentis bergers seront confrontés aux furies des cieux et aux férocités des loups. Les péripéties sont parfois un peu attendues mais les images sont belles, les héros sont sympathiques, le milieu du pastoralisme (réglementations tatillonnes, réchauffement climatique, menace des loups) est assez bien décrit, avec réalisme mais sans misérabilisme, et une pointe d’humour et l’accent québécois ajoutent au plaisir du spectateur. Une bouffée d’oxygène en ces temps plutôt moroses !

Jacques Champeaux

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