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Avec :
Leonardo DiCaprio (Bob Ferguson), Sean Penn (Steven J Lockjaw), Benicio del Toro (Sensei Sergio), Teyana Taylor (Perfidia Beverley Hills), Chase Infinity (Willa Ferguson).
Paul Thomas Anderson, né en 1970 à Los Angeles, reçoit de son père sa première caméra à 12 ans ; il deviendra un réalisateur et scénariste multi primé (Bafta, Lion d’argent, Ours d’or…), après s’être illustré d’abord avec Boogie Nights (1996, sur l’industrie du cinéma pornographique). Suivront dix films dont Magnolia (1999), There will be blood (2007), The Master (2012), Phantom thread (2017), Licorice pizza (2021).
Résumé :
Ancien révolutionnaire désabusé et paranoïaque, Bob vit en marge de la société, avec sa fille Willa, indépendante et pleine de ressources. Quand son ennemi juré refait surface 16 ans après les faits et que Willa disparaît, Bob remue ciel et terre pour la retrouver, affrontant pour la première fois les conséquences de son passé.
Analyse :
Paul Thomas Anderson nous offre ici un film incandescent, à la fois course-poursuite, comédie, étude de mœurs, récit onirique et pamphlet politique. Son histoire nous fait penser au cinéma de Quentin Tarentino et des frères Coen avec une touche des Monty Python et on ne s’ennuie jamais. Le film se passe sur deux périodes séparées de 16 ans. Le personnage principal, Bob, alias Ghetto Pat, joué magnifiquement par Leonardo DiCaprio, est un brave type, pas très malin. On va d’abord le suivre dans la première partie de sa vie, artificier d’un groupe révolutionnaire, les French 75. C’est un mouvement d’ultra-gauche luttant contre la dictature et impliqué dans l’aide aux migrants. L’ennemi de Bob est le capitaine, promu ensuite colonel, Steve Lockjaw, interprété par Sean Penn, remarquable en militaire méchant et borné. Body builder assumé, il rêve de rejoindre le Club des Aventuriers de Noël, une puissante société secrète de suprémacistes blancs. Malheureusement, il a un grave défaut à leurs yeux : son attirance pour le corps des femmes noires et en particulier celui de Perfidia Beverly Hills, la leader des French 75. Le réalisateur fait d’ailleurs la part belle au rôle des femmes grâce à deux actrices noires interprétant Perfidia et Willa, la mère et la fille, libres et révoltées toutes les deux et qui rêvent d’agir pour changer le monde. Dans ce film à cent à l’heure, la farce et la gaudriole sont toujours présentes. Citons seulement le nom du couvent de religieuses où Willa se réfugie, « la Sainte Touffe » et la scène où Perfidia ordonne au capitaine prisonnier de mettre son sexe au garde à vous ! La qualité principale du film reste le burlesque. Nous ne sommes ni dans un thriller ni dans un film politique mais dans une farce réjouissante marquée souvent par un montage alterné et une superbe bande son, très efficace. Vers la fin du film une poursuite automobile d’anthologie, sur une route très vallonnée, est littéralement étourdissante. Ce film est un formidable spectacle mené tambour battant et à ne pas manquer.
Jean Wilkowski
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