PROtestants et FILmophiles Festival de Cinemed 2016

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Réalisation : Rachid Benhadj
Scénario : Leila Artese
Image : Shemch Eddine Touzene
Montage : Leila Artese
Musique : Sai Bouchellouche
Son : Mohammad Ziouani

Avec : Chérif Azrou, Sofia Nouacer, Abdelbaset Benkhalfa, Hacene Karkeche, Arslane Lerari, Zahir Bouzerar, Nadjia Larif, Hakim Traidia, Slimane Horo, Azzedine Bouchemal, Merouane Zmirli 

Hommage à Mauro Bolognini (1922-2001)

Pour le 15ème anniversaire de sa mort, le 38° Cinémed a rendu hommage à Mauro Bolognini avec une rétrospective de 14 films et une rencontre autour de son œuvre. Cinéaste sous- estimé, moins connu que ses contemporains Luchino Visconti, Federico Fellini, Luiggi Comencini ou Pier Paolo Pasolini, il a néanmoins marqué de son empreinte le cinéma italien de la deuxième moitié du 20° siècle. C'est lui qui fit débuter Sophia Loren en 1953 dans Une fille formidable. Et après une période de comédies, la rencontre de Pasolini en 1957 et leur collaboration jusqu'en 1961 va donner lieu à une première série de ses meilleur films : Jeunes Maris en 1958, Les Garçons en 1959 et Le Bel Antonio en 1960. Suivront notamment : La Viaccia (Le Mauvais Chemin) en 1961, Quand la Chair Succombe en 1962, La Corruption en 1963, Metello en 1970, Chronique d'un Homicide en 1971, La Grande Bourgeoise en 1974, L'héritage en 1976 et sa dernière réalisation La Dame aux Camélias en 1981.

Architecte de formation, il tournera dans quelques unes des plus belles villes italiennes, Florence,Trieste, Catane et naturellement Rome. Amoureux des acteurs il dirigera les plus grands comédiens (M. Mastroianni, G. Carlo Giannini, Massimo Ranieri, G.M. Volonte...) et comédiennes ( A Lualdi, O. Piccolo, L. Bosé, C. Cardinale...) transalpins . Mais aussi, dans ces années où la coproduction franco-italienne battait son plein, de nombreux français de JP. Belmondo à L. Terzieff en passant par J. Perrin, G. Blain, JC. Brialy, et aussi C. Deneuve, D. Sanda, I. Huppert...

Dans sa longue carrière, Mauro Bolognini aura su évoluer avec le temps et les rencontres et toucher ainsi à plusieurs genres cinématographiques. Débutant comme on l'a vu avec la comédie, il passera au cinéma social avec Pasolini pour finir avec des œuvres baroques, nostalgiques et pessimistes, d'une grande beauté plastique.

Un cinéaste à (re) découvrir.

Claude Bonnet