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Festival de Locarno 2013

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Pippo Delbono, © Festival del film Locarno 2013


Metteur en scène et acteur de théâtre italien né en 1959, Pippo Delbono a également réalisé plusieurs longs métrages en commençant par La guerra (2003), sélectionné à la 60ème Mostra de Venise. Il a été suivi en 2006 de Grido puis de Blue Sofa (2009), court métrage présenté sur la Piazza Grande à Locarno. Le Festival lui a d’ailleurs consacré un programme spécial en 2009, à l’occasion de la première de La paura, présentée hors concours dans la section Concorso internazionale. Pippo Delbono a encore signé Questo buio feroce (2009) ainsi qu’Amore carne (2011), sélectionné à Venise dans la section Orizzonti.

Fiche technique

Réalisation : Pippo Delbono
Interprètes : PiGiovanni Senzani, Anna Fenzi, Bobò , Coro e orchestra del Teatro San Carlo di Napoli
Photographie : Fabrice Aragno, Pippo Delbono
usique : Camille, Victor Deme, Stefan Eicher, Pietro Mascagni
Son : Fabrice Aragno
Montage : Fabrice Aragno
Production : Casa Azul Films, Compagnia Pippo Delbono
Co-production : Cinémathèque suisse, RSI Radiotelevisione svizzera, Vivo Films con Rai Cinema

Sangue de Pippo Delbono

Italie/Suisse 2013 ·, durée: 92', langue originale: italien/dialecte de Gène. Sélection Officielle

Synopsis: Fin 2011. Pippo Delbono et Giovanni Senzani, ancien leader des Brigades rouges récemment sorti de prison, décident d’évoquer ensemble leur rapport à la mort, à la violence, aux rêves de révolution, au monde d’aujourd’hui et à l’Italie en ruine. Pour un livre, ou un film… Mais comme si la réalité devait se jouer de leurs projets, la mort les rattrape. Pippo se rend d’urgence au chevet de sa mère, malade. Une fervente catholique, ancienne maîtresse d’école, qui détestait les communistes… Pendant ce temps Anna, l’épouse de Giovanni, qui l’a patiemment attendu durant ses 23 ans de prison, tombe également malade. Malgré tous leurs efforts, les deux femmes meurent à trois jours de distance. Pippo et Giovanni se retrouvent soudain orphelins, sans défenses, sans masques. Pendant ce temps, L’Aquila, dévastée par le tremblement de terre et vidée de ses habitants, la ville des promesses et des campagnes politiques, aujourd’hui solitaire, est elle aussi orpheline, abandonnée et attend que quelqu’un, enfin, lui redonne vie.

Les dialogues entre les deux hommes que tout oppose sont intéressants. Entrer de cette façon dans le passé d'un chef des brigades rouges est inhabituel. Mais toute la partie concernant la mère mourante est difficilement supportable. Filmer en plan-séquence sa propre mère en train de mourir, c'est obliger le spectateur à un voyeurisme malsain. Se filmer ensuite soi-même en plan-séquence en train de pleurer relève de l'exhibitionnisme.

De plus, comparer la mort de la mère de l'un à la mort de la femme de l'autre, c'est confondre les générations. Et puis, à plus de 50 ans, on ne peut plus vraiment dire qu'on est "orphelin" en perdant sa mère. Filmé avec un appareil photo, voir avec un téléphone portable, le film sert d'éxutoire, soit. Mais le spectateur n'y a pas sa place.

Waltraud Verlaguet

Festival du Film Locarno 2013, Sélection Officielle

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