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Festival de Locarno 2014

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© Festival Locarno 2014

Réalisation : Luc Besson
Interprètes : Scarlett Johansson, Morgan Freeman, Amr Waked, Choi Min Sik
Photographie : Thierry Arbogast
Musique : Eric Serra
Costumes : Olivier Bériot
Décors : Hugues Tissandier
Scénario : Luc Besson
Son : Guillaume Bouchateau, Stephane Bucher, Didier Lozahic, Shannon Mills, David Parker
Montage : Julien Rey

Une création au féminin ?

Dans un premier temps on pourrait penser à Louis Aragon qui disant que « la femme est l'avenir de l'homme ». Mais à un voir de plus près, elle n'est ici que l'expression du fantasme masculin de toute-puissance.

Lucy est au départ une fille un peu paumée embarquée malgré elle dans une aventure qui la dépasse. Quand, grâce à une drogue ‘naturelle' bien particulière, elle atteint un certain niveau d'utilisation de son cerveau, elle arrive à contrôler la matière et le temps. Un savant, en avance sur son temps comme il se doit pour un savant, a théorisé cette possibilité et l'explique dans un amphi, servant ainsi de caution scientifique à cette aventure - sauf qu'il n'a pas pu développer sa théorie aussi loin que ce que Lucy expérimente sous ses yeux.

En remontant dans le temps, elle se retrouve nez à nez avec son homonyme, l'ancêtre de l'humanité, et répète avec elle le geste du doigt de Dieu du tableau de la chapelle sixtine : une création de l'homme au féminin. Et quand son utilisation du cerveau atteint 100%, elle se dissout. A la question « où est Lucy ? », le savant répond : « elle est partout », magnifique omniprésence divine au féminin.

Un ensemble d'ordinateurs, symbole de tout savoir accumulé, se transforme en un genre de grosse clé USB que cet ensemble, alias Lucy, tend au savant, obéissant ainsi à son enseignement sur la nécessité de transmettre pour assurer l'immortalité.

Marie, autre femme que les hommes ont divinisée, incarne elle aussi une vision de femme inatteignable par le commun des mortels, ou plutôt la commune des mortelles. Ce qu'est la maternité virginale à l'une, est l'emploi de la totalité de ses capacités intellectuelles pour l'autre. Lucy, comme Marie, n'est pas un modèle, mais un fantasme masculin. D'ailleurs on ne voit d'autres femmes dans le film que comme pâles figurantes. Lucy évolue dans un monde d'hommes, le bon savant qui lui explique ce qui lui arrive et à qui elle transmet la totalité du savoir comme les méchants trafiquants qu'elle pulvérise d'un frisson de neurone, tous sont des hommes. Il n'y a pas de place dans cet univers pour une ‘vraie' femme.

Synopsis :
Lucy, jeune étudiante vivant à Taipei, est contrainte pour survivre de faire la 'mule' pour des trafficants de drogue. Un jour à la suite de circonstances indépendantes de sa volonté, elle absorbe une substance expérimentale qu'elle transporte et voit ses capacités intellectuelles se développer à l'infini. Elle 'colonise' ainsi son cerveau et acquiert des pouvoirs illimités.

Waltraud Verlaguet

Festival de Locarno 2014, Sélection Piazza grande

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