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Festival de Locarno 2016

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Cessez-le-feu (Ceasefire) d'Emmanuel Courcol
France, 2016 – 103'
avec Romain Duris (Georges Laffont), Wabinle Nabié (Diofo), Grégory Gadebois (Marcel Laffont), Céline Sallette (Hélène Vial), Julie-Marie Parmentier (Madeleine)

Cessez-le-feu

© Festival Locarno 2016

Georges Laffont, après les traumatismes de la Première guerre mondiale, ne peut supporter l'idée de reprendre la vie où il l'avait laissée quatre ans auparavant. Avec un de ses compagnons de tranchées, Diofo un griot africain, il se lance, en Haute Volta, dans un trafic de masques et le recrutement de travailleurs pour des plantations. Cette existence d'aventures et d'espaces soude les deux compères et les aide à étouffer leurs souvenirs. Georges devra cependant revenir.
Les traumatismes psychologiques, conséquence de cette guerre chez les survivants, ont été moins souvent abordés dans les films que les événements eux-mêmes. On peu citer : La chambre des officiers de François Dupeyron (2001) qui se consacrait aux blessures physiques et, seulement comme contrecoup, à celles de l'âme, et aussi Les fragments d'Antonin de Gabriel Le Bonin (2006) qui tenait un propos plus proche de celui de ce film. Ni Georges, ni son frère Marcel, devenu sourd-muet, ne gardent dans leurs corps des traces indélébiles de leurs combats, mais aucun des deux ne peut retourner à une vie normale.
Diofo, qui invente un récit mythique sur le rôle de Georges dans les tranchées, en comparant un masque à gaz avec un masque traditionnel africain, et Hélène, ancienne infirmière sur le front, qui enseigne le langage des signes à Marcel, jouent des rôles analogues de passeurs : même s'il n'est pas possible de vivre comme avant, il faut communiquer, se donner un but et accepter de socialiser à nouveau.
Des propos comparables, attestant les difficiles tentatives d'échapper, après une guerre, à ses séquelles psychologiques, se sont retrouvées plus tard dans les témoignages des rescapés de camps de concentration. Cette analogie, qui saute à l'esprit immédiatement, renforce le film dans son efficacité contre cette folie qui s'empare des hommes et les détruit.

Nicole Vercueil

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