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Festival de Locarno

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Synopsis :

Shin Dong-huyk est né en 1983 avec le statut de prisonnier politique dans un camp de rééducation de Corée du Nord. Fils de deux prisonniers forcés à se marier par les gardiens du camp, il a passé toute sa jeunesse au Camp 14, qui était en fait un camp d'extermination. Il n'a connu que le travail forcé, la faim, les coups et la torture depuis ses six ans. Toujours à la merci des gardiens, il ne savait rien du monde extérieur et pensait que tout le monde vivait ainsi. Parvenu à s'évader à 23 ans, avec l'aide d'un prisonnier plus âgé, il a traversé la Corée du Nord et la Chine pendant quatre mois pour rejoindre la Corée du Sud où il a découvert un monde totalement différent.

Camp 14 - Total Control Zone

de Marc Wiese, Semaine de la Critique

Camp 14 - Total Control Zone
Festival del film Locarno © 2012

Quelle émotion ! Comment rendre compte d'un film pareil ? Le réalisateur a pu rencontrer un rescapé d'un camp de travail nord-coréen, né dans le camp, forcé à travailler dans la mine de charbon dès l'âge de 6 ans, régulièrement battu, sous-alimenté (c'est un euphémisme), torturé par l'eau et par le feu, son corps déformé par de multiples maltraitances, forcé dès son plus jeune âge à assister aux exécutions publiques, y compris celle de sa mère et de son frère - qu'il avait dénoncés quand il avait surpris leur plan de fuite, c'est ce qu'on lui avait appris à faire... En prison, torturé presque à mort, il est soigné en cellule par un homme plus âgé qui est bon envers lui. C'est la seule fois dans sa vie, dit-il, qu'il a fait l'expérience qu'un humain puisse être bon envers autrui. Cet homme lui a raconté qu'en dehors du camp il y avait un autre monde avec plein de choses qu'il n'arrivait même pas à s'imaginer. C'est l'envie de voir si ce monde était réel, qui lui a fait songer à fuir, ce qu'il a pu réaliser par un concours de circonstances. Avant, il avait été tellement conditionné qu'il n'avait jamais pensé que cela été possible.

Son récit est mis en parallèle avec des dessins faits d'après ce qu'il raconte, images fixes ou animées, pour représenter la vie dans le camp (puisqu'il est impossible de filmer dans un camp, sauf quelques images enregistrées clandestinement par une ONG). Ce témoignage prend tout son poids par celui de deux ex-commandants de camp qui racontent à quel point la vie d'un prisonnier n'avait aucune valeur, qu'ils avaient toute liberté de les torturer ou les tuer à leur guise, de violer les femmes, les tuer quand elles tombaient enceintes... Ils disent éprouver du remord...

L'ex-prisonnier dit qu'il aimerait retourner en Corée du Nord si cela était possible, et y cultiver un jardin. Malgré les conditions effroyables dans le camp, personne ne s'est jamais suicidé, tous voulaient survivre, alors qu'en Corée du Sud, où les gens possèdent plein de choses et sont libres de leurs mouvements, il y a beaucoup de suicides car tout tourne autour de l'argent. Et si l'argent était le nouveau geôlier du monde ?

Waltraud Verlaguet

Festival du Film de Locarno 2012, sélection semaine de la critique

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