PROtestants et FILmophiles Festival de Berlin 2023

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© Limerencia

Lilas Avilés

La réalisatrice, scénariste et productrice mexicaine a fondé Limerencia Films en 2018. Cette même année, elle a fait ses débuts au cinéma avec The Chambermaid, qui a été projeté dans plus de 50 festivals à travers le monde, a remporté plusieurs prix et a été nominé par le Mexique pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Lila Avilés a été membre du jury du Festival international du film de San Sebastian, du Festival international du film de Morelia et du Festival international du film de Lima, entre autres.

Tótem

de : Lila Aviles , Mexique, Danemark, France 2023, 95min.,

Prix du jury oecumenique Berlin 2023 dans la compétition internationale

Naíma Sentíes © Limerencia

Une journée, une maison, une famille. La petite Sor ne comprend pas, pourquoi elle n'a pas le droit de voir son père. Elle a peur que celui-ci ne l'aime plus. Mais celui-ci doit se reposer: le soir il y aura une fête pour laquelle il doit être en forme. Toute la maisonnée est en ébullition, on cuisine, on décore, on répète des chants et des petits numéros, on fait venir une exorciste... Au fil de la journée, Sor murit et ses grands yeux regardent vers le futur. Un film plein de vie et d'amour.

Synopsis :

Dans son deuxième film, Lila Avilés quitte les chambres d'hôtel exiguës de son premier film The Chambermaid, mais le lien entre les relations humaines et les intérieurs reste un thème. Le décor est une grande maison dans laquelle famille et amis célèbrent un double rituel : c'est l'anniversaire du peintre et jeune père Tona, et comme c'est probablement le dernier, c’est en même temps un adieu. Ainsi, le film a aussi deux âmes : derrière le rythme effréné et la spontanéité des préparatifs et des célébrations, s'ouvre cette dimension de profondeur archaïque-spirituelle à laquelle le titre fait allusion. Le corps affaibli de Tona reste initialement invisible. Dans la pièce abritée, il reprend des forces pour la cérémonie où il ressentira tout l'amour et l'affection dont il a besoin pour son dernier voyage.

Aussi soigneusement que le patriarche conçoit ses bonsaïs bien-aimés, Avilés conçoit sa miniature cinématographique, aide les intrigues et les sentiments sur le bon chemin, élimine le non pertinent et le superflu. Le film prépare une personne à son départ, mais il est plein de signes et de formes de vie : des animaux, des insectes, des plantes et un défilé de gens merveilleux, unis dans le pouvoir de l'unité.

Waltraud Verlaguet

Prix du jury oecumenique Berlin 2023 dans la compétition internationale