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Wes Anderson © Berlinale 2018
Réalisation et scénario : Wes Anderson
Caméra : Tristan Oliver
AVEC :
Bryan Cranston, Koyu Rankin, Edward Norton, Liev Schreiber, Greta Gerwig, Bill Murray, Jeff Goldblum, Bob Balaban (King), Scarlett Johansson, Courtney B. Vance, Kunichi Nomura
© 2018 Twentieth Century Fox
Quatre ans après The grand Budapest Hotel, Wes Anderson fait à nouveau l’ouverture de la Berlinale avec ce film d’animation pour lequel il a pu s’assurer la participation d’un nombre impressionnant de bons acteurs, la plupart étant ses amis et fidèles collaborateurs. A la question, comment il a réussi à réunir une telle équipe, les acteurs présents ont répondu que, comme on ne demandait que leur voix et que cela pouvait se faire n’importe où et n’importe quand, ils n’avaient aucune excuse pour refuser, et que parler chien à la maison avec du chocolat et du champagne n’était pas désagréable.
Au départ il n’y avait pas vraiment d’histoire, mais l’idée des chiens. C’est en commençant à réfléchir à ce qui pourrait arriver aux chiens que l’histoire a pris forme en intégrant des éléments des actualités pour devenir finalement un miroir des sociétés humaines qui, sans scrupules, détruisent leur environnement et délocalisent leurs déchets, créent une situation de crise pour en tirer des bénéfices commerciaux, falsifient des résultats scientifiques et truquent des élections…
Ce qui est drôle, c’est que les humains du film parlent japonais, partiellement traduit en anglais, alors que les chiens parlent anglais et ne comprennent pas le japonais. Sauf le chien du héros qui a une oreillette qui lui traduit la langue de son maître. Le spectateur est du coup du côté des chiens, il ne comprend pas les discours, mais en voyant la mise en scène, la mimique et le ton, il comprend fort bien que ce qui est dit n’est pas de l’eau de rose – tout comme un chien comprend le ton de son maître.
L’ensemble est tourné, non avec des effets numériques, mais avec des maquettes miniatures dans une esthétique très japonisante, d’abord parce que Wes Anderson adore travailler avec des maquettes, mais aussi comme clin d’œil à l’histoire du cinéma. Parmi ses influences majeures, il cite Akira Kurosawa et Seijun Suzuki.
C’est une belle fable. L’amitié contre l’intrigue, la solidarité contre l’appât du gain, le bon sens des laissés pour compte contre la démesure des puissants, l'enfant-héro qui sauve le monde du méchant adulte, tout y est. Et tout finit bien, évidemment, Atari sauve les chiens et devient le nouveau maire de la ville. Dans une allocution devant l’assemblée il dit que ce qui compte c’est de savoir qui l’on est et qui l’on veut être.
L’ensemble est plein de clins d’œil et d’humour, on se régale.
Synopsis : Un maire avide provoque une grippe parmi les chiens de la ville pour avoir un prétexte pour tous les mettre en quarantaine sur l’île des ordures, avant de planifier leur extermination – parce qu’il travaille sur un projet lucratif de robots-chiens qu’il entend bien exploiter à son avantage. C’est sans compter avec la résistance de son fils adoptif, Atari, âgé de 12 ans, qui veut retrouver son chien.
Waltraud Verlaguet
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