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Festival de Berlin 2018

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Cédric Kahn © Les films du Worso / Carole Bethuel


Réalisation : Cédric Kahn
Scénario :  Fanny Burdino, Samuel Doux, Cédric Kahn
Caméra :Yves Cape

Avec :
Anthony Bajon (Thomas), Damien Chapelle (Pierre), Alex Brendemühl (Marco), Louise Grinberg (Sybille), Hanna Schygulla (Sister Myriam), Antoine Amblard (Father Luc), Magne-Harvard Brekke (Olivier), Maïté Maille (Agnès)

Cédric Kahn
Né à Crest en 1966, il a commencé comme monteur, puis scénariste. Depuis 1991 il est passé derrière et devant la caméra.

Filmographie :
1991 Bar des rails 
1994 Trop de bonheur 
1996 Culpabilité zéro
1998 L'ennui 
2001 Roberto Succo 
2004 Feux rouges 
2005 L'avion 
2009 Les regrets 
2011 Une vie meilleure 
2014 Vie sauvage 

La prière

De Cédric Kahn, France 2018, 107 min. Compétition officielle Berlin 2018

Anthony Bajon © Les films du Worso/Carole Bethuel

La fin sauve le film.

Tout au long du film, je suis restée dubitative pour deux raisons. Premièrement il me semble dangereux de soumettre des toxicomanes sévères à une désintoxiation sans aucune surveillance médicale. Le film montre bien qu’il y a un mort, mais il ne questionne pas le principe. Deuxièmement, l’idée de mener à la foi par une discipline, quelle qu’elle soit, me semble pour le moins problématique. On prie, parce qu’on croit, non l’inverse.

Qu’une forte discipline, associée à un entourage d’amitié et de solidarité, puisse restructurer des personnalités qui ont perdu tout repère, entièrement d’accord. Que la foi puisse inspirer cette solidarité, entièrement d’accord. Qu’elle puisse être imposée par une discipline, non. C’est le procédé des sectes – ou de l’armée.

Et le miracle dans la montagne – le genou accidenté après une vilaine chute, guérie le lendemain après une prière – c’est transformer Dieu en un deus ex machina qui tire les ficelles du monde au bénéfice de ceux qui croient en lui. Quid des victimes de l'holocauste ? Ont-ils été brûlés par manque de foi ou de prière ?

Le pompon c’est quand le prêtre a expliqué à Thomas tous les sacrifices qu’il fallait faire pour devenir prêtre à son tour. En bonne protestante je ne puis accepter l’idée qu’il faille renoncer à toute vie amoureuse et à la fondation d’une famille pour servir Dieu, mais c’est une autre histoire. Heureusement donc, in fine, le film évite cet écueil. Thomas rejoint la fille qu’il aime. Ce qui est très joli c’est le parallélisme entre deux images : quand Sybille le remonte à la maison de la communauté, il la regarde, le soleil vient de droite et illumine le visage de Sybille. Quand Thomas fait du stop pour rejoindre Sybille, le soleil vient de gauche et illumine le visage de Thomas. Happy end, on est content.

Synopsis : Thomas a 22 ans. Pour sortir de la dépendance, il rejoint une communauté isolée dans la montagne où des jeunes de différents milieu et différents pays cherchent à se libérer de leur addiction. Sous la surveillance d’un prêtre, leurs journées sont rythmées par la prière et le travail dans les champs. Tout le monde ne réussit pas à se soumettre à cette rude discipline. Pour Thomas, chaque jour est un combat, mais

Il va y découvrir l’amitié, l’amour et la foi…

Waltraud Verlaguet

Ours d'Argent du meilleur acteur Berlin 2018 pour Anthony Bajon

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