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© Festival Kiev 2018
Segundo a 14 ans. Il est apprenti auprès de son père, un maître en retables de santons personnalisés qui lui sont commandés non seulement pour des églises mais aussi pour commémorer les fêtes de famille. Au cours de ses déplacements avec son père, il en découvre des aspects qui le choquent profondément.
Il vient de sortir de l'enfance où le père et la mère sont des statues intouchables. Ses yeux s'ouvrent petit à petit sur ce qui est du domaine des adultes. Le film rend ce sentiment avec beaucoup de délicatesse : alors qu'au début du film les changements de plans se font de lieu en lieu (la maison, l'atelier, le jardin du copain, le bord de la route, le village), le panorama s'étend progressivement et le spectateur est amené à prendre conscience des distances, des chemins de l'un à l'autre, des liaisons entre les habitants. La famille de Segundo n'habitait pas un endroit isolé mais tout un hameau où chacun est au courant de ce que fait son voisin.
A l'exception de Segundo, les jeunes garçons du hameau, comme ceux du village, rivalisent en provocations violentes et machistes. Le réalisateur rend ainsi compte d'une mentalité générale bien implantée dans la région.
Les personnages et leurs sentiments, explicités ou non, sont plausibles. Les paysages de montagnes péruviennes sont magnifiques. Le film, intéressant par son caractère documentaire sur la vie des Quechuas, est attachant.
Nicole Vercueil
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