PROtestants et FILmophiles Festival de Locarno 2018

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Synopsis :

Alice, une adolescente rouquine impertinente et plein d’entrain, est bien loin de la charmante petite fille que sa mère a adoptée quand elle ne pouvait avoir d’enfant. Inépuisable source de problèmes et sensible aux déceptions de sa mère, Alice élabore des mensonges et brouille les lignes entre la fiction qu’elle se crée pour elle-même et la réalité de son existence. Jusqu’à ce que sa mère découvre qu’elle est enceinte.

Né à Bucarest, Radu Muntean est diplômé de l’Universié Nartionale de l’Art théâtral et cinématographique. Il a réalisé des centaines de publicités et remporté de nombreux prix. Il réalisa Furia en 2002, Hirtia va fi albastra (The Paper will be blue) en 2006, montré à Locarno, puis Boogie en 2008, montré à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, tout comme Mardi après Noël en 2010 et L’Etage du dessous  en 2015.

(Information du festival)

Alice T.

de Radu Muntean Roumanie, France, Suède, 2018, 105 min.

© Locarno 2018

En fait, le synopsis officiel est trompeur. Alice est enceinte dès le début du film et ensuite il y a des chassés-croisés incessants entre ce qu’elle dit et la réalité, entre la réalité objective et celle, subjective, de ses émotions, ses désirs et ses rêves. D’abord elle nie être enceinte, ensuite elle affirme vouloir garder l’enfant, mais...

La réaction des uns et des autres face à elle et la sienne face aux autres sont aussi peu cohérentes que son caractère impertinent et impulsif.

Certaines scènes sont trop longues, surtout les deux scènes de sanglots, illogiques d’ailleurs par rapport à son comportement qui précède - mais est-on jamais logique dans des situations comme ça, surtout à 17 ans ?

En fait, en tant que fille adoptée, elle a encore plus de mal qu’une autre à trouver sa place et fait n’importe quoi pour se rendre intéressante. Sauf que, ce faisant, elle ne fait pas forcément ce qu’elle désire vraiment. Mais le sait-elle ? Elle n’a pas de vision cohérente de son monde ou de son futur, elle vit dans l’instant, quitte à détruire celui d’après. C’est sans doute de cela qu’elle se rend compte quand elle pleure sur son ventre vide, vide comme l’image qu’elle a d’elle-même.

Waltraud Verlaguet