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Festival de Locarno 2018

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Synopsis :

Ayant le sentiment, sans aucune raison apparente, que sa fin est proche, un vieux poète qui loge gratuitement dans un hôtel au bord d’une rivière fait venir ses deux fils avec qui il n’a pas été en contact depuis longtemps. Après avoir été trahie par l’homme avec qui elle vivait, une jeune femme prend une chambre dans le même hôtel. Cherchant du réconfort, elle demande à une amie de la rejoindre. Dans cet hôtel sur les berges, où les gens se regardent à peine, la vie est dure pour tout le monde et la journée semble recommencer inlassablement.

Hong Sangsoo a réalisé plus de vingt films. Son premier long métrage, Le jour où le cochon est tombé dans le puits (1996), a remporté le Tiger Award de Rotterdam, avant que plusieurs de ses films suivants, parmi lesquels La femme est l’avenir de l’homme (2004), Conte de cinéma (2005) et Le jour d’après (2017) soient sélectionnés à Cannes. A Locarno,  Sunhi (2013) a reçu le Léopard de la meilleure mise en scène et Un jour avec, un jour sans (2015) a valu à Hong Sangsoo le Léopard d’Or.

(Information du festival)

Gangbyun Hotel

de Hong Sangsoo République de Corée, 2018, 96 min.

© Locarno 2018

Un tiers de récit, un tiers de poésie et un tiers de nostalgie, le tout dans une esthétique noir et blanc très épurée et sur un rythme méditatif. Comme un moment de pause dans le tourbillon de la vie.

Je ne sais pas pourquoi ils ont traduit le titre par Hotel by the River, j’ignore la signification du mot » Gangbyun », mais sur les oreillers de l’hôtel il y a marqué « Hotel Heimat ». Heimat, c’est le mot allemand pour « mon pays », avec une pointe de nostalgie que la traduction française ne permet pas de rendre. C’est là où l’on se sent bien, où l’on se sent chez soi. Or, ici, le poète n’est pas chez soi. Il y est invité par un admirateur. Mais il invite ses deux fils à venir le rejoindre. Et il y trouve deux charmantes belles filles. Que faut-il de plus pour se sentir chez soi ?

Waltraud Verlaguet

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