PROtestants et FILmophilesFestival de Berlin 2019 |
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Avec Jonas Dassler, Margarethe Tiesel, Katja Studt, Martina Eitner-Acheampong, Hark Bohm
Deutschland / Frankreich 2019
Né en 1973 de parents turcs, Fatih Akin grandit à Hambourg où il commence à travailler comme acteur avant de passer derrière la caméra. Après plusieurs courts métrages remportant de nombreux prix, son premier long, Kurz und Schmerzlos (1998), est primé entre autres à Locarno.
Suivent Julie en juillet (2000), Solino (2002), puis Head-on (2004), Ours d'Or à Berlin. Après le documentaire Crossing the bridge - the sound of Istanbul (2005) il réalise De l'autre côté, Prix du scénario au Festival de Cannes 2007.
Soul Kitchen est présentée aux festivals de Venise, puis il participe au film collectif New York, I Love You.
Margarethe Tiesel, Jonas Dassler © Boris Laewen / 2018 bombero int./Warner Bros. Ent.
Synopsis : Le portrait du tueur en série Fritz Honka qui, dans les années 1970, a tué et découpé nombre de femmes délaissées, perdues dans les marges du miracle économique de l’Allemagne.
Ames sensibles s’abstenir. Un très bon film, aussi monstrueux que son sujet, inspiré du roman éponyme de Heinz Strunk, lui-même inspiré de faits réels.
Fathi Akin était fan de films d’horreur quand il était jeune et a voulu faire un film d’horreur plausible sur une histoire vraie. Il est né à l’époque des faits, son père connaissait le vrai Honka qui n’habitait pas loin. Pari gagné. C’est horrible comme il se doit, mais tout en mettant en scène la monstruosité du personnage, il arrive à le montrer en tant qu’être humain. Rien sur les motivations du tueur, pas de psychanalyse d’amateur, juste le déroulement pratiquement rituel. Un espoir passager que Honka pourrait se guérir - il décide de ne plus boire, de travailler - mais ses pulsions ne manquent pas de reprendre le dessus.
Le personnage du tueur est joué par un beau jeune homme, Jonas Dassler, on a du mal à le croire. 3 heures de maquillage avant chaque jour de tournage, mais aussi une attitude, des roulements des yeux et un strabisme à imiter, il mérite un prix d’interprétation. De même les actrices féminines qui ont le courage de se montrer dans des poses si dégoutantes. Surtout Margarethe Tiesel (voir photo) dont le personnage, comme toutes les victimes du tueur, est prêt à tout pour un verre à boire, un repas, une nuit au chaud et qui croit qu’en faisant le ménage et la cuisine pur son bourreau, elle pourrait s’y installer.
Filmé surtout dans l’appartement de Honka et le si mal-famé troquet Der goldene Handschuh, le récit est ponctué de nombreux tubes de ces années-là, ce qui crée un contraste singulier entre les rêves dont une société se berce et une réalité qui peut être brutale.
Waltraud Verlaguet
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