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De Radu Jude
Radu Jude © Silviu Ghetie
Roumanie/Bulgarie/République tchèque, 108 minutes
Avec : Teodor Corban, Cuzin Toma, Mihai Comanoiu, Alberto Dinache, Alexandru Dabija, Luminita Ghorghiu, Victor Rebengluc, Mihaela Sirbu, Alexandru Bindea, Adina Cristescu
Synopsis :
Europe de l’Est 1835. Deux cavaliers dans des paysages pierreuses de la Walachie : Costandin, le gendarme, et son fils. Ils sont à la recherche d’un ‘esclave tsigane’ qui s’est sauvé de son maître et en plus aurait couché avec l’épouse de ce dernier. En route, ils croisent toute sorte de gens, de nationalités et de religions différentes. Partout il y a des préjugés et des ressentiments envers ‘l’autre’. Même quand ‘l’esclave’ est trouvé, les tracas ne sont pas encore finis.
Une parabole qui repose sur des documents historiques et des chansons, raconte les rapports de pouvoir à la fin de l’Europe féodale. Elle met en scène l’image de soi et des autres des différentes populations et leur façon de gérer les conflits entre minorités.
Teodor Corban, Cuzin Toma, Mihai Comanoiu © Silviu Ghetie
Aferim est une interjection importée du turc signifiant « bien fait ». Curieux, que les hommes disent « bien fait » quand rien ne l’est. Ce film est en noir et blanc pour marquer la distance historique. A l’époque, la Roumanie appartient à l’empire ottoman, les tsiganes sont des esclaves, l’Eglise prêche l’antisémitisme pour garder son emprise sur le commerce et justifie l’esclavage des tsiganes par le fait qu’ils seraient les descendants de Cham.
L’épopée elle-même, filmé dans le style d’un western avec le gendarme solitaire sur son cheval traversant le pays en quête du fugitif, permet au réalisateur de brosser le tableau d’une époque. Une époque dure et peut-être pas si révolue que ça, tant les préjugés, notamment envers les Roms, sont encore vivaces dans ce pays – et ailleurs. L’esclavage a été officiellement aboli en Roumanie en 1856. Mais peut-être pas dans les têtes.
Alexandru Dabija © Silviu Ghetie
Le noir et blanc est un peu plat, et le son semble toujours provenir du même endroit, comme s'il s'agissait d'une voix off, c'est un peu gênant. Dommage, car le sujet est intéressant.
Waltraud Verlaguet
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