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Contact : Patrick Duprez
24 Quai d'Alsace 11100 Narbonne
pa.duprez*orange.fr
22 prix de festivals, dont l'Oeil d'Or (meilleur documentaire) à Cannes
Articles en ligne pour ce film :
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Samedi 26 Octobre à 18h 30 chez Anne et Franck, 7 rue Salvet à Narbonne
Compte rendu de l’Assemblée Générale de PRO-Fil et du Séminaire : « Rebelle » les 5 et 6 Octobre par Christiane, Marie Christine
Présentation par Anne et Franck du film Pour Sama. Attention il ne passe que les : vendredi 18 à 18h30 ; dimanche 20 à 17h30 ; et mardi 22 à 21h.
Les autres films, qu’avez-vous vu ?
Le film précédent en débat était Viendra le Feu
d’Olivier Laxe, avec Amador Arias Mon et Benedita Sanchez…Présentation par Christiane et Richard
Richard : Film sans acteurs pro. Se passe dans les lieux connus du metteur en scène. Le titre dévoile la fin du film. O.L adepte de la lenteur et des paysages. Le thème de la fatalité est très présent. Amador est différent des voisins qui veulent que les choses changent. C’est une ode à la ruralité, il a une relation plus dense avec la foret et avec les animaux qu’avec les gens. Amador fait figure du bouc émissaire, les relations fils-mère sont particulières, il la vouvoie, or le tutoiement est fréquent en Espagne ; c’est un opéra en 4 actes, automne, hiver, printemps, été. On peut se poser la question : la nature domine-t-elle l’homme (le feu ?) ou le contraire (les bulldozers?)
Christiane : On note l’importance de la ruralité, des choses disparaissent, En Galice les incendies sont produits pas la main de l’homme. Le film est lyrique, mystique, envoûtant. On découvre la présence des animaux ; Amador caresse son chien tout comme Ulysse ; présence des 4 éléments. C’est un monde paysan, archaïque, « les gens vivaient dans une digne soumission aux éléments ». La mère, mater dolorosa, ressemble à une vierge au creux du chêne. La musique est importante « andante » de Vivaldi, « Suzanne » de L. Cohen… « Et lui-même fut brisé »…
Marcelle : La boule d’eau sous l’hélicoptère s’appelle « une vache »…La vache est malade, parce quand elles sont stressées, elles enflent. En Galice il y a 2 forêts : Des Eucalyptus (c’était encouragé par Franco) ça rapporte…mais ils brulent souvent. Quand il y a eu des eucalyptus plus rien ne pousse, il n’y a plus de forêts autochtones, alors pourquoi c’est cette forêt qui brûle ? Ca pose pb. La manière qu’a eu le metteur en scène de traiter les animaux ne m’a pas plu. L’image du cheval, c’est une horreur. Le film est construit sur des choses volontairement ambigües, contraste beauté/horreur est très présent.
Anne : Je doute qu’il soit un pyromane. Il y a des scènes christiques, il est agressé par les gens du village et il ne se défend pas, la mère arrive, ne dit rien, les autres sont gênés, c’est une scène de la Passion …Le réalisateur doit être lié à la région. Amador et la forêt sont victimes tous les deux.
Cécile : C’est un film réaliste, les hommes et les animaux sont acteurs en même temps. « la vache t’a reconnu » !! La scène au cimetière est remarquable : il y a de la pitié dans le village. Il y a du suspense, était-il coupable ? La musique dit l’émotion qu’il éprouve avec son copain Annunzio, elle dit l’émotion qu’il ne peut pas dire…Vue du viaduc, c’est l’image du monde moderne avec un camion qui passe, que contient-il ? Que représente ce viaduc ? C’est un film très riche…
Franck : La véto est naturelle, saine, et franche…Il ne se défend à aucun moment…Il y a une scène forte, quand le bulldozer s’arrête devant un énorme tronc d’arbre…On voit ensuite cette femme dans ce tronc d’arbre…La maman qui arrive fait arrêter les brutalités..Le film n’est pas fait par le syndicat d’initiative de Galice !! La dernière scène : la vengeance de la nature, et lui fait un coupable idéal qui ne se défend pas…
Marie Christine : Il y a de très belles prises de vue, la mère est le personnage le plus fort, elle est digne. Est-elle solide comme un roc ? Résignation des habitants…je pense à la psychanalyse du Feu de Bachelard…C’est un film au rythme lent..J’étais parfois au bord de l’ennui, mais c’est un joli film…
Jean Francis : C’est un film sur la « mauvaise réputation ». Tout converge à l’innocenter…c’est un grand film, un film plein de symboles…à la fin au moment de l’hélicoptère on voit « une sainte face »…C’est un film à voir plusieurs fois…Franco était galicien.
Patrick : C’et un taiseux, un pyromane ? Un innocent ? La nature, les paysages sont-ils les personnages les plus importants du film ? Que revient-il faire au pays ? Mais peut-il aller ailleurs que dans l’univers de la mère ? La fin du film c’est cet hélicoptère, avec sa queue qui fait apparaître à travers la fumée, une croix ! Est-ce le signe de l’Apocalypse, du dévoilement ? Du grand feu ? Splendeur de la musique…
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