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Archive des éditos

Edito : février 2016

Ettore Scola, du Marc’Aurelio au Festival du film italien de Villerupt

La disparition du  brillant représentant de la comédie italienne que fut  Ettore Scola est l'occasion de rappeler ici  la participation de ses films à   l’âge d’or du cinéma de son pays, de souligner  son amitié de 50 ans  avec Fédérico Fellini, et de braquer le projecteur sur un festival français  peut-être méconnu de bien des profiliens, le festival du film italien de Villerupt en Lorraine aux confins du Luxembourg.
Né en  1931, 11 ans après Fellini,  Scola le rencontra pour la première fois à Rome en 1946, dans les locaux de l’hebdomadaire satirique apparu sous le fascisme, « Marc’Aurelio », où Fellini, lecteur assidu de la revue depuis ses débuts, était venu 7 ans plus tôt proposer -comme Scola- ses dessins humoristiques, ce que ce dernier raconte dans Qu'il est étrange de s'appeler Federico (2013), documentaire qui exalte le vivier de scénaristes et de réalisateurs que fut Marc’Aurelio et les virées nocturnes du duo Fellini-Scola du Teatro 5 de Cinecittà aux ruines du Colisée : « On riait beaucoup avec Federico; de la vie, du monde et de lui-même », se souvient Scola.
Tout d’abord scénariste pour Dino Risi, il passe à la mise en scène avec Parlons femmes (1964) à l’époque de la mode du film à sketches et, en homme de gauche engagé qu’il restera toute sa vie, il tourne notamment des documentaires pour le parti communiste italien. Dès lors  il portera un regard caustique autant qu’ému sur les mœurs de son pays avec une quarantaine de films dont les plus célèbres sont Nous nous sommes tant aimés (1974); Affreux sales et méchants (1976); Une journée particulière (1977); La terrasse (1980); La nuit de Varennes (1982); Le Bal (1983); Gente di Roma (2003). Entre humour et  mélancolie douce-amère le cinéma néo-réaliste d’Ettore Scola, épris des films de Duvivier ou de Carné,  s’intéresse aux petites gens et aux laissés pour compte, à l’amitié et à la perte des illusions.
A cet égard on ne sait pas assez que le cinéaste fut aussi  avec Luigi Comencini un des premiers grands noms du cinéma italien à venir en 1978 au tout jeune Festival du film italien de Villerupt  dont il considérait qu’il avait «  été véritablement conçu pour la population », car fondé 2 ans auparavant par un groupe de cinéphiles issus de la  MJC de cette petite ville minière et sidérurgique de 10.000 habitants pour la forte population d'origine italienne de Villerupt et de sa région. Ce public et l'engouement pour le film italien à la fin des années 1970 ont fait passer le nombre de spectateurs de 3 000 à près de 50.000. Le 38ème festival, début novembre 2015, articulé autour de la thématique de la Grande Guerre et d'une rétrospective consacrée au cinéma de la région Frioul-Vénétie,  a présenté 65 films dont 20 inédits en France. 

Jean-Michel Zucker

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