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Edito : décembre 2018

Amos Gitaï au Collège de France

Le Collège de France accueille, dans le cadre de sa Chaire de création artistique des représentants de la littérature, de la sculpture, de la musique (par exemple, Philippe Manoury, Alain Mabanckou ou Pierre-Laurent Aimard) ou de l’architecture (Christian Portzamparc). Amos GitaÏ est le premier réalisateur et le deuxième architecte invité sur cette chaire, car il est architecte de formation, pour animer un cycle de neuf conférences commencé le 16 octobre par sa leçon inaugurale et devant se terminer le 11 décembre. « Pour le Collège de France, il s’agit de saluer l’œuvre d’un cinéaste assumant simultanément les positions de veilleur de notre temps et de notre monde, et d’un artiste constamment en quête de réponses formelles pour prendre en charge ces sujets complexes liés notamment à l’identité, au territoire, à la langue et à la religion. »

Le thème choisi par le cinéaste est : Traverser les frontières. Il cherche à montrer comment se construit son travail cinématographique tant du point de vue éthique et politique, qu’artistique. Chaque séance est illustrée par des extraits de ses œuvres, spécialement ses courts métrages. « À une époque où nous sommes bombardés d’images, à la télévision ou sur Internet, qu’il s’agisse d’informations ou de programmes de divertissement, et alors que la technologie et l’industrie de production d’images ne cessent de progresser et de se sophistiquer, il importe de rester résolument conscient de l’acte de représentation ; de garder à l’esprit qu’il ne s’agit pas seulement du "quoi" filmer, c’est-à-dire du contenu de l’image produite, mais du "comment" filmer » écrit-il. Ou encore, « filmer, c’est prendre une série de décisions qui déterminent non seulement ce qui sera inclus dans le cadre mais aussi ce qui n’y sera pas. Cela signifie que nos choix comprennent une part de mise à distance et de marginalisation. La caméra, comme le cinéma, produit un document subjectif. Elle exprime un point de vue particulier. »

Sous le titre « La caméra est une sorte de fétiche », il nous a donné, dans sa leçon inaugurale des éléments de sa biographie, notamment par la projection d’un spectacle à l’Odéon de Jeanne Moreau lisant les lettres de sa mère qu’il a publiées, tout en posant la question de savoir comment transformer un texte, une idée, en spectacle. Il illustre son propos par la projection d’un extrait de son film « Book of Amos ». Un plan-séquence tourné dans une rue de Tel- Aviv. Des comédiens, hommes et femmes, israéliens et palestiniens, incarnent le prophète Amos et font entendre aujourd’hui ses antiques imprécations contre la corruption et les injustices sociales.

Les autres leçons ont pour thème : Le documentaire comme métaphore, Ce n’est pas moi qui politise mes films, ce sont eux qui m’ont politisé, Représenter la guerre, Cinéma et architecture, Cinéma et histoire, Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature, Mythologies et mémoires collectives, Chronique d’un assassinat qui sera sa dernière leçon le 11 décembre prochain.

Ces conférences sont passionnantes. Amos Gitaï nous entraine dans le monde de sa création avec un charme certain, un humour tranquille et dans un style très décontracté qui lui est propre et peu coutumier dans cette institution. Vous pouvez suivre ces conférences, Sur place si vous pouvez le mardi de 11 h à 12 h 30 ; mais également passées et futures, sur le site du Collège de France.

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