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Le 22 septembre est décédé à l’âge de 89 ans celui que l’on considère aujourd’hui comme le père du cinéma afro-américain moderne, Melvin van Peebles. Né à Chicago en 1932, il obtient un diplôme de littérature mais travaille comme conducteur de tramway. Un passager lui aurait suggéré de faire du cinéma. Il se lance alors dans la réalisation de courts métrages. C’est un homme aux multiples talents – acteur, réalisateur, scénariste, chanteur, compositeur de musique, peintre, écrivain – qui se manifestent dans une œuvre protéiforme. Il est considéré comme le pionnier du cinéma indépendant et de la conscience noire aux États-Unis. En 1960 il reçoit une invitation de la Cinémathèque française. Commence alors une carrière française. Il écrit cinq romans en français, et entre à Hara Kiri pour une chronique mensuelle. Il réalise La Permission (1967) où il décrit la rencontre entre un GI noir et une Française blanche. Film important par le thème, très audacieux pour l’époque, et par la technique inventive de son auteur : il met l’acteur sur le même chariot que la caméra, la « dolly », technique qui fera la signature de Spike Lee.
Retour à Hollywood où après Watermelon Man (1970), entièrement tourné par un acteur afro-américain, Ii réalise Sweet Sweetback’s Baadasssss Song qui obtient un énorme succès et rapportera 14 millions de dollars pour un budget de 150 000. Ce film est considéré comme étant à l’origine du genre blaxploitation qui a influencé de nombreux cinéastes par la suite, notamment Spike Lee qui considère Melvin van Peebles comme son père spirituel.
Marie-Jeanne Campana
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