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Depuis la Nouvelle Vague, il est parfois de bon ton parmi les cinéphiles d’opposer cinéma d’auteur et films de genre, ces derniers étant supposés fournir le gros des succès commerciaux. Si cette analyse n’est pas complètement fausse, les contre-exemples abondent, notamment dans le film noir et dans le western, et il est rassurant de constater que les films dits 'de genre' semblent intéresser de plus en plus les réalisateurs. Plusieurs exemples récents en sont de bonnes illustrations. Citons d’abord l’attribution de la Palme d’or à Cannes à Titane de Julia Ducournau, un film d’épouvante, certes controversé, y compris dans les rangs de Pro-Fil, mais dont on ne peut nier la force des images. Dans le domaine de la comédie musicale, un genre qui s’était passablement endormi, Leos Carax avec Annette et les frères Larrieu avec Tralala nous offrent, à quelques mois d’intervalle, deux réussites qui renouvellent le genre. Tralala notamment est un film enchanteur dans lequel les acteurs - chanteurs communiquent au spectateur leur bonne humeur, dans une mise en scène pleine d’inventivité. Enfin, il faut parler du western, un genre qui, tel le phénix, renaît éternellement de ses cendres. Après le western crépusculaire de la fin du siècle, ces dernières années ont produit des œuvres fortes qui se veulent moins héroïques mais plus proches de la vérité historique. Le dernier en date, First Cow, de la réalisatrice américaine Kelly Reichardt, va très loin dans ce sens : un western où l’on ne voit aucun cheval mais une vache, pas des cow-boys donc mais des trappeurs mal rasés et aux vêtements en haillons, pas de grands paysages, très peu de ciels, pas de héros mais des gens simples qui essaient de gagner leur vie par tous les moyens. On ne galope pas dans les grands espaces, on trébuche dans les fondrières.
Jacques Champeaux
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