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Archive des éditos

Edito : octobre 2022

LE CINEMA ET LE MYSTERE DE LA CREATION

Cet été on pouvait voir un grand film sur d’un très grand musicien qui a mis tout son talent musical, son inventivité mélodique, sa capacité à susciter des émotions durables, sur des images animées, . Il s’agit d’ Ennio de Giuseppe Tornatore,, une somme de deux heures trente, cherchant à comprendre ce que fut Morricone, l’homme, le compositeur de la musique de plus de 500 films, un portrait saisissant de sa personnalité. C’est avec Sergio Leone surtout qu’il connaîtra la célébrité. Je vous recommande de vous référer à la fiche établie par Marie Jeanne Campana et consultable sur ce site. Si on apprend beaucoup de choses sur ce compositeur hors normes, une question plane toutefois devant la profusion et la variété de ses compositions : le mystère de la création ! Comment arriver à en rendre compte ? Je pense au célèbre film de Clouzot Le Mystère Picasso. Quel est le cheminement (neuronal) entre la tête et la main du grand peintre ? Le film n’est pas explicatif. Ainsi dans le film, voir Morricone écrire des notes sur une partition ne donne pas la clé de son inspiration. Le sentiment de nostalgie, de la mort d’un passé irrémédiable, et la solitude dominent dans la musique de Il était une fois l’Amérique. La mélodie, les variations de rythme et de tonalité nous émeuvent. Elles viennent du profond de l’être. Nous ressentons et pressentons le mystère du créateur, sinon de la création. Mais le film livre toute l’humanité d' Ennio. Et nous restons émus et fascinés par la beauté mélodique qui est à jamais gravée dans notre mémoire. C'est le résultat qui est essentiel.

Alain Le Goanvic