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L’actrice britannique (1929-1993) fut toute sa vie reconnaissante à Colette d’avoir lancé sa carrière, souligne Frédéric Maget, spécialiste de l’œuvre de l’écrivaine française dans Notre Colette, publié cet hiver pour le 150ème anniversaire de sa mort. Au début des années 1950, Colette, qui savait qu’on cherchait une actrice pour jouer l’héroïne de Gigi à Broadway, avait aperçu à Monaco, une jeune comédienne, encore inconnue, sur le tournage de Nous irons à Monte-Carlo (Jean Boyer) : brune, élégante, Audrey Hepburn lui était apparue parfaite pour incarner Gigi. Or les Américains recherchaient une actrice plutôt célèbre et ils commencèrent par refuser. Mais Colette sut imposer la belle Audrey et la pièce, très grand succès à New York en 1951, allait ouvrir les portes du cinéma à la future interprète de Vacances romaines, Guerre et Paix, Ariane, My Fair Lady, etc. Pleine de gratitude, Audrey Hepburn conserva toujours dans sa loge une photo de Colette dédicacée : « A ce trésor que j’ai trouvé sur une plage ».
Françoise Wilkowski-Dehove
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