PROtestants et FILmophiles |
PROmouvoir les FILms dont la qualité artistique et humaine aide à la connaissance du monde contemporain
ACCUEIL - QUI SOMMES-NOUS ? - ACTIVITES - PUBLICATIONS - GROUPES - CRITIQUES DE FILMS - RADIO - FESTIVALS
Le séminaire de Pro-Fil sur Le film en train de se faire a recensé les déboires subits par Gilliam pendant le tournage de L’Homme qui tua Don Quichotte. Le réalisateur a dû renoncer momentanément à le terminer. De même, avant lui, Jodorovsky n’avait pu finir son ambitieux film Dune, entrepris en 1975, puis recréé en 2021 par Villeneuve. Mais souvenons-nous !
En 1964, Clouzot avait un budget illimité pour l’Enfer. Ses premières images en illusions optiques et sa musique électroacoustique promettaient un genre novateur. Mais EDF devait vider un de ses lacs, utile au film, dans un délai très proche, et le tournage s’accéléra. En soumettant son entourage à son perfectionnisme, Clouzot se mit à dos ses meilleurs partenaires qui le quittèrent. Reggiani, l’acteur principal, tomba malade et Clouzot s’arrêta, atteint d’un infarctus.
D’autre part, dès 1969, Leone souhaita adapter au cinéma le livre The Siege of Leningrad, écrit par Salisbury. L’héroïsme de la population de cette ville l’avait impressionné, il tenait absolument à y tourner. Or au temps de la Guerre Froide, y filmer était interdit. Par contre, après l’accession au pouvoir de Gorbatchev, le travail pouvait se réaliser. Deux jours avant de signer le contrat, le réalisateur meurt d’une crise cardiaque. Aucune image n’a pu être tournée.
Depuis les années 2000, pour notre consolation, la disparition de ce qui aurait pu être des chefs-d'œuvre est en partie compensée par les making-of qui en documentent les avatars et dévoilent les intentions des réalisateurs malheureux.
Nicole Vercueil
Siège social, 40 rue de Las Sorbes, 34070 Montpellier Secrétariat national, 25 avenue de Lodève, 34070 Montpellier |