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Archive des éditos

Edito : mars 2025

Des Césars bien mérités

La cérémonie des Césars 2025 s’est déroulée dans un climat plus calme que les années précédentes et on ne peut que se réjouir du palmarès car elle a ovationné deux des films les plus intéressants de l’année. Emilia Perez de Jacques Audiard, avec sept prix, et L’histoire de Souleymane de Boris Lojkine, avec quatre, sont les grands vainqueurs de cette soirée qui couronne deux films totalement différents.

D’un côté, le film de Jacques Audiard puise à tous les genres, le thriller, le film noir, et bien sûr la comédie musicale qu’il renouvelle en utilisant toutes les techniques actuelles pour donner aux scènes chantées et dansées une fluidité et une beauté formelle exceptionnelles. C’est une œuvre de pure fiction, le scénario est invraisemblable (d’où l’absurdité des critiques qui ont pu lui être faites, notamment au Mexique, sur son manque de réalisme), ce n’est pas à cela qu’il faut juger le film mais à l’inventivité des images, à leur beauté plastique et à la façon dont la caméra et la musique accompagnent la chorégraphie qui emporte le spectateur comme dans un rêve.

De l’autre, L’histoire de Souleymane nous embarque, dans une sorte de caméra vérité, dans la roue d’un immigré sans papiers livreur de pizzas (c’est d’ailleurs vraiment le cas car le caméraman était lui-même sur un vélo qui suivait ou précédait celui du héros). Le film, d’un réalisme saisissant, démonte, tel un documentaire, l’économie de la livraison à domicile dans laquelle des immigrés sont exploités à tous les niveaux, y compris par leurs compatriotes. Mais c’est aussi une fiction au scénario très solide, qui nous fait trembler pour Souleymane lorsqu’il se faufile entre les voitures dans Paris ou quand les ennuis lui tombent dessus en cascade. Abou Sangaré, le livreur, a été justement récompensé par le César de la meilleure révélation masculine. Sans papiers lorsqu’il a tourné le film, il a reçu son permis de séjour après le succès du film à Cannes et il est aujourd’hui couronné d’un César ! Quand la réalité dépasse la fiction !

Jacques Champeaux

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