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Festival de Locarno 2018

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Synopsis :

Homme d’action ayant gravi les échelons à la force du poignet, Frank consacre sa vie au travail. Quels que soient les lieux ou les circonstances, l’heure du jour ou de la nuit, accroché à son téléphone, il gère les cargos qu’il affrète pour de grandes compagnies. Mais alors qu’il doit faire face à une situation de crise, Frank prend une décision brutale et se fait licencier. Profondément ébranlé, trahi par un système auquel il a tout donné, il doit progressivement se remettre en question pour sauver le seul lien qui compte encore à ses yeux : celui qu’il a réussi à maintenir avec sa fille cadette, Mathilde.

D’origine suisse et sud-africaine, Antoine Russbach a suivi des études de réalisation et de scénario à l’Institut des arts de diffusion en Belgique. En 2008, il a co-réalisé, avec Emmanuel Marre, Michel, récompensé dans de nombreux festivals. En 2010, Les Bons Garçons, son film de fin d’études, a été montré en compétition à Angers, ainsi qu’à Clermont-Ferrand. Ceux qui travaillent est son premier long métrage.

(Information du festival)

Ceux qui travaillent

d'Antoine Russbach Avec : Olivier Gourmet Suisse, Belgique, 2018, 102 min.

© Locarno 2018

Ce cadre qui s’est fait à la force du poignet, incarné avec une incroyable force par Olivier Gourmet, représente tous ceux qui font partie d’un système qu’ils n’ont jamais questionné, parce qu’ils y trouvent leur place. Mais ils ne se rendent pas compte que cette place n’est jamais garantie.

Antoine Russbach présente ici le premier film de ce qui est conçu comme une trilogie sur les trois ordres du Moyen Age, ceux qui travaillent, ceux qui combattent et ceux qui prient. Quels seraient ces trois ordres aujourd’hui ? Aujourd’hui ce n’est plus le paysan qui apporte les victuailles sur nos assiettes, mais ce sont de multiples chaînes d’intermédiaires complexes et c’est donc ce monde que le réalisateur a voulu explorer.

Frank est un petit rouage dans ce système si bien huilé, avec son beau costume et sa discipline de fer il permet à sa famille un bon standing. Mais il fonctionne comme une machine, et quand il prend une décision très grave, celle qui va lui coûter son travail, il ne comprend pas pourquoi il est sanctionné, pour lui c’était la meilleure chose à faire et il s’attendait plutôt à des félicitations. C’est incroyable à quel point le fait de fonctionner comme une machine peut transformer un homme justement en une machine sans conscience. Il donne des explications à cela : enfant, il marchait à la trique. Mais le sarcasme est poussé à son comble quand il apprend que tout ça n’était que prétexte : vu son ancienneté, il commençait à coûter trop cher à la compagnie.

Frank a appris des choses, il remet en question le système désormais, et quand il signe à la fin un nouveau contrat on peut gager qu’il l’envisagera autrement.

On ne sort pas indemne de cette œuvre.

Voir aussi l’entretien avec Antoine Russbach

Ainsi que celui avec Olivier Gourmet

Waltraud Verlaguet

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