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Fiche technique :

Réalisation : Abbas Kiarostami - Photo : Lucca Bigazzi - Montage : Bahman Kiarostami - Son : Olivier Hespel, Dominique Vieillard - Décors : Giancarlo Basili, Ludovica Ferrario - Production : MK2, Bibi Film - Distribution : MK2

Avec :
Juliette Binoche (Elle), William Shimel (James), Jean-Claude Carrière (l’homme du couple), Agathe Natanson (la femme du couple), Adrian Moore (le fils)

Copie conforme

Iran, Italie, France, 2010, 106min.

Réalisation : Abbas Kiarostami

Biographie :

Abbas Kiarostami est un des anciens et des grands du cinéma iranien, dont on peut se demander où il en est avec la censure des mollahs. Depuis Le passager, son premier film (1976), c’est une suite de films majeurs : Où est la maison de mon ami (1988), Au travers des oliviers (1994), Le goût de la cerise Palme d’Or (1997), 10 of Ten (2002)... Films brillants, pas grand public, mais témoignant d’un esprit de recherche très stimulant. Copie Conforme, présenté dans la Sélection Officielle Cannes 2010, a valu à Juliette Binoche, le Prix d’interprétation féminine.

Résumé :

James, un écrivain quinquagénaire anglo-saxon, donne en Italie une conférence sur son livre « Copie Conforme », traduit en italien, dont le thème est les relations étroites entre l’original et la copie dans l’art. Il rencontre une femme, galeriste française. Elle l’entraîne dans une visite à San Gimignano, petit village près de Florence. Histoire universelle, mais étrange variation entre original et copie d’un couple, en trois langues (italien, français, anglais !).

Analyse :

Dès la première séquence plane un climat d’improvisation, d’hésitation, d’indécision. Toute l’histoire n’est peut-être que cela. Le conférencier James arrive en retard, le public l’attend patiemment, il commence après les présentations à faire son speech, c’est assez laborieux. La femme (Juliette Binoche), elle aussi en retard, perturbée par son jeune fils, parle à son voisin (l’organisateur), puis finalement se lève ostensiblement, quitte la salle en souriant à James…Ainsi commence la rencontre entre l’homme et la femme, ceux-ci vont entrer dans une relation de plus en plus dense, surprenante. James va prendre le rôle du mari, aidé par l’environnement (la femme du café, le couple rencontré dans la rue) mais surtout par le comportement très actif de la femme. C’est elle qui va ainsi mener la danse, et passer du « vous » au « tu », en évoquant des souvenirs de « leur » passé, de leur nuit de noces. James deviendrait-il la copie du mari ? Il est peut-être plus vrai encore que l’original. Le spectateur est incité à se tromper, mais il attend, indécis ! De cette volonté féminine va se développer un dialogue, parfois savoureux, parfois cruel. L’actrice va vivre sa féminité devant nous, de manière éblouissante... Voir et revoir la scène de maquillage devant la caméra devenue miroir. L’homme est parfois désarmant dans son manque de finesse. Tournée dans des éclairages exceptionnels, la beauté du jour en Toscane se transforme en soir d’été, et lentement, derrière le visage de l’homme qui se mire, lui aussi dans l’objectif de la caméra, la nuit tombe derrière le clocher de l’église, et tintent les cloches vespérales. Un Voyage en Italie à l’envers. Les deux personnages sortent l’un après l’autre de l’espace filmé, comme s’ils n’avaient jamais existé…Fiction et réalité dans une illusion magistrale.

Alain Le Goanvic

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