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Avec :
Halldora Geirhardsdottir (Halla), David Por Jonsson (le mari), Magnus Trygvaon Eliasen (le cousin), Omar Gudjohnsson, Johann Sigurdarson
Prix du jury INTERFILM Lübeck 2018
Réalisation : Benedikt Erlingsson
Résumé :
Halla, la cinquantaine, déclare la guerre à l’industrie locale de l’aluminium, qui défigure son pays. Son combat isolé, strictement individuel, contre l’appareil étatique et industriel, met en lumière la problématique du changement climatique. Un personnage essentiel : le paysage islandais et sa beauté âpre, sans concession, comme Halla !
Analyse :
Un plateau désolé, où le sol est un mélange de tourbe épaisse et de terre gelée, des montagnes rabotées, grises, sans arbres. Ciel gris bleu et ravines profondes. Une femme équipée d’un arc super performant court entre les pylônes haute tension et tire des flèches sur les fils électriques pour provoquer des courts-circuits. Panne dans les villes, dans les usines ! La guerre est déclarée contre le complexe politico-industriel, devant nos yeux captivés, tant la mise en scène est remarquable. De plus, le personnage féminin, brune, cheveux courts, le regard direct, montre en même temps sa fragilité, son humaine condition. Au nom d’un idéal écologique, elle se met en travers de la loi et elle est pourchassée. Mais les policiers, les soldats, le gouvernement sont persuadés d’avoir affaire à un groupe organisé de terroristes. Halla a une double vie, elle dirige une chorale, anime des groupes de yoga. Elle vit dans l’anonymat de Madame-tout–le-monde. Et surtout elle est candidate pour adopter une petite fille ukrainienne comme le souhaite aussi sa sœ;ur jumelle ! Il lui reste à aller chercher la petite orpheline dans son pays, alors que l’étau se referme sur elle … Un tour de passe-passe grâce à la magie du cinéma apportera une solution possible. La fin du film réserve une surprise La fable écologique se termine par un avertissement sérieux, quelque peu énigmatique.
Ce qui fait le charme du film est renforcé par la présence d’un petit orchestre aux allures de fanfare réduite, qui par sa présence discrète (et invisible, sauf à nous spectateurs !) ponctue chaque action d’Halla. Trois femmes chantent le long des routes, en leurs habits anciens, apportant la légèreté poétique qui irradie ce film. Un bonheur !
Alain Le Goanvic
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