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Fiche technique :

Réalisation : Sam Mendes – Scénario : Krysty Wilson-Cairns - Directeur de la photographie : Roger Deakins – Montage : Lee Smith – Directeurs artistiques : Simon Elsley, Elaine Kusmishko, Stephen Swain - Ingénieur du son : Oliver Tarney – Production : Neal Street Production, Amblin Entertainment, Dreamwork Pictures, New Republic Pictures – Distribution France : Universal Pictures International France.

 Avec :

George MacKay (Schofield) – Dean-Charles Chapman (Blake) – Mark Strong (le capitaine Smith) – Richard Madden (le lieutenant Joseph Blake) – Claire Duburcq (Lauri) – Colin Firth (Le général Erinmore) – Benedict Cumberbatch (le colonel Mackenzie)

 

1917

Royaume-Uni, Etats-Unis d'Amérique, 2020, 119min.

Réalisation : Sam Mendes

Biographie :

Sam Mendes est un réalisateur britannique né en 1965 qui a connu une notoriété immédiate avec son premier film, American Beauty, en 1999, récompensé par cinq Oscars. Histoire d’une famille américaine qui se déchire, le film fut un énorme succès commercial. Inclassable, Sam Mendes a réalisé des films noirs (Les sentiers de la perdition), des films de guerre (Jarhead : la fin de l’innocence), des drames familiaux (American Beauty et Les noces rebelles) et, récemment les deux derniers films de la série des James Bond,Skyfall et Spectre, en renouvelant brillamment le genre. 

Résumé :

En 1917, l’armée britannique s’affronte à l’armée allemande près d’Arras. Deux jeunes soldats de première classe, Schofield et Blake, se voient assigner par leur général une mission simple à énoncer mais presque impossible à réaliser, il s’agit de porter le plus vite possible un message à un bataillon pour annuler l’ordre d’attaque, le retrait des Allemands étant un piège. Il en va de la vie de 1600 hommes, dont le propre frère de l’un des deux soldats. Ils se lancent dans une course contre la montre entre les lignes ennemies. 

Analyse :

On savait que Sam Mendes était un spécialiste du film d’action à grand spectacle, on attendait donc de voir ce qu’il allait faire de la Grande Guerre. Le résultat est intéressant, même si on peut faire au film quelques critiques. Sam Mendes prend le parti de faire un film d’action, mettant en valeur des héros, comme on a pu le faire dans de nombreux films sur la Seconde Guerre mondiale, comme Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg, mais rarement sur la Première, qui a donné lieu à des films plus sobres et plus politiques. Mais il rompt aussi avec les codes du pur film d’action, même si certains passages rappellent un peu trop Indiana Jones (la descente d’un torrent déchaîné), en faisant du film un vrai-faux plan séquence de deux heures. Faux parce qu’il utilise certains artifices comme les fumées des explosions ou les coins d’ombre des tranchées pour cacher des raccords, mais vrai, vu du spectateur, en ce sens que nous ne quittons pas des yeux les deux héros au cours de leur dangereux périple. Nous sommes immergés dans l’univers des tranchées et des paysages hallucinants de barbelés, de boue et de trous de bombes dans lesquels flottent des cadavres. Nous les suivons tout au long de leur difficile avancée, le plus souvent dans des tranchées ou des paysages dévastés, parfois aussi dans des prairies verdoyantes que la guerre n’a pas encore touchées. L’apothéose de ce « voyage au bout de la nuit » est la traversée nocturne d’un village en feu, image dantesque de l’enfer qu’ils vivent et qui sera suspendu pendant quelques minutes de paix lorsque le héros rencontre, au fond d’une maison abandonnée, une jeune femme qui a recueilli un bébé. Cet instant ne durera pas, le soldat retrouvera, comme dans une boucle, le bataillon britannique alors qu’il se lance à l’attaque. 

Les personnages sonnent juste. Loin des badernes monstrueuses des Sentiers de la gloire de Kubrick, les officiers semblent aussi désabusés et victimes que les soldats. Le message du film sur les horreurs de la guerre n’est pas nouveau, mais la manière de l’exprimer par le cinéma est originale et intéressante. 

Jacques Champeaux

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