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Avec :
Paul Walter Hauser (Richard Jewel) - Sam Rockwell (Watson Bryant) - Kathy Bates (la mère) - Olivia Wilde (la journaliste) - Jon Hamm (Tom Shaw du FBI).
Né en 1930 à San Francisco, Clint Eastwood est un acteur, réalisateur et producteur américain. C’est à l’armée qu’il s’intéresse au cinéma. Il fait sa première apparition à l’écran en 1955 puis enchaîne les petits rôles anecdotiques. Peinant à percer dans son pays, Clint accepte de partir en Italie, et c’est grâce à Sergio Leone qu’il devient très populaire. Il passe derrière la caméra en 1971 et réalise de très nombreux films pour lesquels il emporte de nombreux Oscars.
Résumé :
En 1996, Richard Jewell fait partie de l'équipe chargée de la sécurité des Jeux d'Atlanta. Il est l'un des premiers à alerter de la présence d'une bombe et à sauver des vies. Mais il se retrouve bientôt suspecté... de terrorisme, passant du statut de héros à celui d'homme le plus détesté des États-Unis. Il fut innocenté trois mois plus tard par le FBI.
Analyse :
Clint Eastwood nous conte à nouveau l’histoire de ces héros, en soulignant le fossé qui sépare leur image publique avec les blessures et les failles de leur réalité intime. Richard Jewel est un homme humble, célibataire vivant aux côtés de sa mère, fasciné par l’ordre, avide d’une reconnaissance sociale qu’il n’a jamais eue sauf auprès du seul supérieur hiérarchique qui ne l’a jamais méprisé, l’avocat Watson Bryant. Le type même de l’anti-héros. L’habileté de Eastwood est de nous décrire un homme qui ne manque pas d’ambiguïté ; il stocke sans complexe un arsenal impressionnant sous son lit, il a eu quelques problèmes avec la justice, se faisant passer pour un policier qu’il n’est pas, il est maladroit, semble légèrement débile, un peu bizarre. Ces aspects de sa personnalité en feront un suspect idéal pour le FBI, passant du statut de héros à celui d’ennemi public numéro 1.
Une descente aux enfers qui nous est contée avec simplicité et finesse. C’est une charge contre les médias manipulateurs en quête de scoops et contre une police du gouvernement fédéral aux méthodes expéditives très contestables. Un film rondement mené, passionnant, sans temps mort, avec une mise en scène sage, classique, maîtrisée ; un cinéma artisanal, sans effets spectaculaires mais efficace et très émouvant. Émouvant dans la description de la relation qui se noue entre Richard et son avocat, homme tout en nuances qui sert à la fois de confident, de conseiller, de père. Émouvant également par cet amour maternel et filial entre Richard et sa mère.
Un bémol toutefois. Le film tombe dans la caricature en décrivant le travail de cette journaliste, Kathy Struggs, manipulatrice, n’hésitant pas à user de tous moyens, y compris de son corps pour obtenir un renseignement, et la personnalité de l’agent fédéral Tom Shaw, cynique, sans scrupules, n’hésitant pas à détruire la vie d’un innocent pour trouver rapidement un coupable.
Cet aspect caricatural et peu fin ne gâche pas pour autant un film engagé qui manifeste de l’humanité envers les petits, les obscurs de la vie comme Richard et sa mère. Un film prenant de bout en bout qui nous prouve que ce sacré Eastwood n’a pas fini de nous étonner.
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