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Fiche technique :
Réalisateur : Ali Abbasi. Scénario : Gabriel Sherman. Photographie : Kasper Tuxen Andersen. Montage : Olivier Bugge Coutté. Distribution : Metropolitan Filmexport.

Avec :
Sebastian Stan (Donald Trump), Jeremy Strong (Roy Cohn), Maria Bakalova (Ivana), Martin Donovan (Fred Trump).

The Apprentice

Etats-Unis d'Amérique, Canada, Danemark, Irlande, 2024
Sélection officielle Cannes 2024

Ali Abbasi est né à Téhéran en 1981. Il émigre en Suède en 2002 où il étudie successivement l’architecture et la réalisation cinématographique. Son premier long, Shelley, est présenté à la Berlinade 2016, son second film, Border, remporte le prix Un certain regard à Cannes en 2018. Les nuits de Mashad est aussi présent à Cannes en 2022 ainsi que son quatrième, The Apprentice en 2024.

Résumé :

The Apprentice retrace l'ascension vers le pouvoir du jeune Donald Trump dans les années 1970-80 grâce à un pacte faustien avec l'avocat conservateur, lié à la mafia et farouchement anticommuniste, Roy Cohn.

Analyse :

Il fallait être aux Etats Unis pour se lancer dans un film aussi engagé et c’est tout à l’honneur de ce pays de nous permettre de plonger dans les arcanes du pouvoir américain, même si ne fût facile ni pour Ali Abbasi ni pour Sebastian Stan de mener à bout cette entreprise tant les vents étaient contraires. Au début du film, dans les années 1970, le jeune homme est encore timide. Son rêve est d’acheter le Commodore, un hôtel décrépit sur la 42e Rue et de le transformer en palace international. Son père, un tyran domestique qui décide de tout est contre. L’apparition de Roy Cohn va changer la donne. Celui-ci épate et séduit Donald par ses manières brutales, son regard de braise. Il défend les mafieux, fait chanter les juges, utilise les moyens les moins légaux pour obtenir gain de cause. Il a dans le passé fait condamner à mort les époux Rosenberg. Cohn décide de prendre Donald sous son aile et il lui enseigne les trois règles d’or du succès : attaquer, nier les faits, toujours dire qu’on a gagné. L’élève retiendra la leçon jusqu’à maintenant. Mais comme dans toutes les légendes du type de Frankenstein la créature échappe à son créateur car Donald apprend vite. Nous assistons à son irrésistible ascension et à la construction de son personnage, toujours dans son monde à lui. Ses réussites, toujours dictées par sa paranoïa, sont bien montrées dans le domaine des affaires comme dans sa vie sentimentale. Cela le conduira à se défaire de Cohn, de son épouse et à renier son frère coupable de ne pas réussir. Cette épopée cruelle et cynique s’arrête avant que Donald Trump se lance dans la politique. On connait la suite… 

Jean Wilkowski

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