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Comment avouer à son fils de 6 ans que son père Jean, ancien policier ripoux tué dans l'exercice de ses fonctions, n'est pas le héros que l'on croyait ?
Yvonne transforme progressivement l'image du père au cours d'histoires racontées à l'enfant le soir avant qu'il s'endorme en y introduisant peu à peu des comportements sauvages. Mais elle tient aussi à aider Antoine, le détenu innocent condamné à la place du mari, dans son retour à une vie normale dès sa sortie de prison.
Pierre Salvadori s'est inspiré pour ce film, dont il est aussi scénariste, d'un aphorisme de sa propre mère : « Les mères font les pères » et du cas d'un détenu innocent pressé, à sa sortie de prison, de commettre le délit pour lequel il avait été condamné. Son astucieuse utilisation de ces éléments rend le film dynamique, d'un comique décalé, et d'une poésie grave. Les aventures de Jean dans le récit d'Yvonne sont filmées dans les lieux familiers de l'enfant : le coffre dévalisé par les truands est représenté, dans l'imaginaire du petit garçon, par le micro-onde de la cuisine. Les dialogues, souvent avec soi-même dans le cas d'Antoine, sont cocasses.
Ni profond, ni superficiel, un bon film comique.
Nicole Vercueil
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