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Compétition officielle
Prix des Cinémas d'art et d'essai (Guild of German Art House Cinemas)
Allemagne 2016, 1h42
Réal. Anne Zohra Berrached
Interprétation : Julia Jentsch (Astrid Lorentz), Bjarne Mädel (Markus), Johanna Gastdorf (Beate, mère d'Astrid)
Très intelligemment construit et interprété - à signaler particulièrement Julia Jentsch, actrice encore peu connue, dans le rôle de la mère - 24 semaines traite d'un sujet extrème, l'avortement thérapeutique tardif.
Il s'agit de l'un de ces dossiers dans lesquels les avancées technologiques (en rendant possible, dans ce cas, la connaissance anticipée et certaine d'anomalies fœtales) confrontent les individus à des situations sans précédent, de même que leurs implications éthiques et morales. Le film met en scène un couple aimant, confronté aux très lourdes menaces qui pèsent sur le fœtus porté par Astrid : trisomie (syndrome de Down) puis, à mesure que le fœtus se développe et peut être mieux examiné, découverte d'une double malformation cardiaque qui exigera des interventions chirurgicales dès après la naissance.
Les débats qui agitent et déchirent le couple, leur réflexion, leur souffrance, sont traités avec un grand souci d'en éclairer les différentes dimensions et un grand respect pour ce qu'en pensent chacun. La profession d'Astrid, humoriste de scène, amène à gérer en outre la dimension sociétale de la décision qui sera prise. Le contexte légal allemand en l'espèce diffère du nôtre, mais la réflexion sur le sujet est d'intérêt universel.
Jacques Vercueil
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