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Fiche technique :
Réalisation et scénario : Mohammad Rasoulof - Image : Ashkan Ashkan - Montage : Mohammadreza Muini, Meysam Muini - Musique :Amir Molookpour - Son : Hasan Shabankareh - Producteurs : Mohammad Rasoulof, Kaveh Farnam, Farzad Pak - Distribution : Pyramide.

Avec :
Ehsan Mirhosseini (Heshmat), KavehAhangar (Pouya) , Mohammad Valizadegan (Javad), Mohammad Seddighimehr (Bahram), Jila Shahi (Zaman), Shaghayeg Shourian (Razieh), Mahtab Servati (Nana), Baran Rasoulof (Darya), Alireza Zareparast (Hasan), Salar Khamseh (Salar), Darya Moghbeli (Tahmineh).

Le diable n'existe pas (Sheytan vojud nadarad)

Iran, Allemagne, 2020, 150min.

Prix du jury œcumenique Berlin 2020

Réalisation : Mohammad Rasoulof

Biographie :

Né à Shiraz en 1972, il commence à écrire et mettre en scène des pièces de théâtre, avant de réaliser des documentaires et des courts-métrages pour le cinéma. L’analyse des relations sociales et de la façon dont l’individu et la société sont affectés dans un pays au gouvernement dictatorial est au cœur de son travail. En 2009 il est arrêté, avec le cinéaste Jafar Panahi et sera interdit de sortie du territoire. Ses films suivants sont présentés à Cannes et Un homme intègre reçoit le Grand Prix. Ce dernier film, Ours d’or à Berlin, a été tourné clandestinement.

Résumé :

Heshmat est un mari et un père exemplaire mais nul ne sait où il va tous les matins. Pouya, jeune conscrit, ne peut se résoudre à tuer un homme comme on lui ordonne de le faire. Javad, venu demander sa bien-aimée en mariage, est soudain prisonnier d’un dilemme cornélien. Bharam, médecin interdit d’exercer, a enfin décidé de révéler à sa nièce le secret de toute une vie.

Analyse :

Prix du jury oecuménique à Berlin, ce film montre dans quels dilemmes se débattent quatre hommes chargés d’exécuter des condamnés à mort. Ces quatre récits sont inexorablement liés. Dans un régime despotique où la peine de mort existe encore, des hommes et des femmes se battent pour affirmer leur liberté. Après la sortie d’Un homme intègre, l’auteur avait été interdit de tournage en Iran puis condamné à un an de prison ferme. Défiant ces contraintes, il récidive et décline, caché derrière la forme moins surveillée du court métrage, les implications éthiques d’un sujet tabou dans son pays. Se chargeant lui-même des scènes d’intérieur, il supervise celles d’extérieur tournées par ses assistants. Le film plonge le spectateur dans une atmosphère étouffante de persécution politique et évoque les impasses des pistes de résistance à l’injonction de tuer. Heshmat est un mari et un père modèle trop paisible au visage impassible. Sa profession offre un certain confort à une famille qui semble ignorante de la tâche nocturne qu’il accomplit. Plus anxieux, Pouya commence son service militaire en milieu carcéral. Pour garder la conscience pure il préfèrera risquer sa vie et celles de ses compagnons. Javad en obéissant a obtenu trois jours de permission pour rejoindre sa fiancée. Ses projets de mariage seront bouleversés par le décès d’un proche dans la famille de celle-ci. Enfin Bahram, médecin interdit d’exercice, accueille sa nièce Darya qui vit depuis sa petite enfance en Allemagne. Il veut lui révéler le lourd secret qui les concerne tous deux. Si la peine de mort est le fil rouge qui relie ces 4 contes terrifiants, chaque épisode s’inscrit dans un univers différent, avec une articulation forte et fluide entre chacun d'eux et des personnages qui réfléchissent à leur responsabilité individuelle et en assument les conséquences. Dans chacune de ces histoires, l’auteur a clairement voulu souligner aussi la place des femmes. Pour lui enfin la reconnaissance de ses films dans des festivals mondiaux attire l’attention d’une partie cinéphilique du public iranien qui se les procure coûte que coûte.

Jean-Michel Zucker

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