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Le jury œcuménique décerne des prix dans les sections Compétition internationale, Forum et Panorama. Les deux derniers sont dotés chacun de 2500 euros par l'Eglise protestante allemande (EKD) et la Conférence des évêques d'Allemagne (DBK).
Le Prix du jury œcumenique est décerné au film
© Festival Berlin 2020
Le film est une réflexion sur l’importance de la conscience à travers quatre épisodes qui racontent l’histoire de quatre hommes, qui sont chargés d’exécuter des condamnés à mort. Ces hommes jeunes sont confrontés à cet ordre durant leur service militaire ; l’un s’échappe, l’autre exécute l’ordre. Les complications et les durs conflits moraux que ces exécutions font peser sur eux plongent le spectateur dans la réalité inquiétante du système politique et judiciaire iranien. Leurs actions ont un lourd impact sur leurs relations avec leurs amies et leurs familles. L’atmosphère de persécution politique est étouffante. Le film décrit de manière impressionnante les options qui existent et fait entrevoir les possibilités de résistance même lorsqu’on est sous une pression politique. Il constitue une critique bouleversante de la peine de mort en général et du système oppressif iranien, grâce à ses remarquables qualités scénaristiques et cinématographiques et à un jeu d’acteurs très fort.
Les articles en ligne pour Le diable n'existe pas (Sheytan vojud nadarad) :
Le Prix du jury œcumenique dans la section Forum est décerné au film
© Festival Berlin 2020
Ce road movie est fondé sur une histoire vraie, celle d’un père qui a marché 300 km de sa province jusqu’à la capitale serbe pour montrer sa volonté désespérée de reprendre ses enfants. A cause de la situation économique précaire de la famille et d’un acte de désespoir fou de sa femme, les enfants leur ont été enlevés pour être confiés aux services sociaux.
Le film montre que le système serbe souffre encore d’un arbitraire hérité du socialisme, de la corruption, d’un fossé entre le monde urbain et le monde rural et d’un état d’abandon insupportable de l’ensemble du pays. Pourtant le père réussit à surmonter ses sentiments de culpabilité et les difficultés et provocations qu’il rencontre sur son chemin vers Belgrade, par son attitude réservée et non-violente. Dans le caractère du père, le jury reconnaît une attitude exemplaire de ténacité et de recherche de la justice sans faire de mal à autrui. Ainsi le père devient un héros sans qu’à aucun moment il se considère lui-même comme un héros.
Les articles en ligne pour Otac (*Père) :
Le jury œcumenique décerne une mention spéciale dans la section Panorama est décerné au film
© Festival Berlin 2020
Son prochain mariage va changer pour toujours la vie de Muna. C’est le jour où elle doit prendre sa décision, non pas sur son mari, que l’on a déjà choisi pour elle, mais sur la question de savoir si elle va chercher sa liberté hors de l’Arabie Saoudite. Femme courageuse prête à affronter les difficultés et les dangers, Muna organise son évasion de la société patriarcale qui est la sienne. Précisément parce qu’elle aime et respecte les valeurs familiales, elle doit partir. Ce récit d’apprentissage et d’affirmation de soi est une histoire vraie, authentique et émouvante, entièrement réalisée à partir de vidéos prises avec des Smartphones. Suzanne Regina Meures, comme réalisatrice, et Muna, comme protagoniste et sujet, ont créé plus qu’un film ; ensemble elles ont mis du féminisme dans les Smartphones et fait de la dignité des femmes un pont entre les nations plutôt qu’une frontière. Et, ensemble, elles ont introduit en Allemagne une jeune femme qui trouve son bonheur dans le soleil intérieur de la liberté – et même dans la pluie au dehors.
Les articles en ligne pour Saudi Runaway :
Le Prix du jury œcumenique dans la compétition internationale est décerné au film
© Festival Berlin 2020
Grâce à un usage subtil mais efficace des outils cinématographiques, notamment la caméra et le montage, le film montre l’influence qu’a sur ses patients le psychiatre Masatomo Yamamoto et la peur qu’ils ont de leur vie future sans lui, alors qu’il approche de la retraite. Comprenant leur détresse, et en les encourageant gentiment, il les motive et les accompagne dans leur volonté d’aller de l’avant. La deuxième partie du film le montre après sa retraite, passant du temps avec sa femme atteinte de démence. Impressionnant dans son apparente simplicité, le film est un monument à la dignité et à la compassion humaines. Un film émouvant sur la valeur de l’attention aux autres dans une société motivée surtout par l’argent et la réussite sociale.
Les articles en ligne pour Seishin 0 :
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